Dans le cadre de l’assainissement du marché aux poissons du pont Fitim, et surtout afin de prévenir d’éventuels accidents de circulation sur la Route nationale 4, la commune de Mahajanga a pris de nouvelles dispositions.
Tous les commerçants de poissons sont sommés d’intégrer le grand local destiné à cette activité commerciale, construit depuis plusieurs années. Cependant, ils ont boudé ce comptoir et ont préféré écouler leurs marchandises à l’extérieur, à même le sol.
L’intégration dans la poissonnerie aura lieu après les travaux d’extension réalisés au niveau de ce bâtiment. Les marchands de « filao » ou « be kapila » seront tous accueillis à l’intérieur.
De plus, le bazar est exclusivement réservé au commerce de poissons. Les autres marchandises, notamment les légumes, les vêtements de friperie et autres articles, y sont interdits.
« La commune n’a pas encore fixé de date pour le déménagement à l’intérieur. Mais tous les vendeurs de poissons devront s’y installer. Cette mesure vise à prévenir les accidents, car certains commerçants envahissent la chaussée, alors que des véhicules y circulent à toute heure. Si un camionneur, de mauvaise foi, venait à foncer sur les marchands et les écraser, ce serait un véritable drame. Seules les activités commerciales liées au poisson seront autorisées sur place, et non la vente de vêtements de friperie ou d’autres produits. La commune de Mahajanga appelle au respect de cette disposition et à l’assainissement du lieu », explique le maire de Mahajanga en rencontrant les commerçants, au début de cette semaine.
Dispositions
Par ailleurs, comme promis par le maire, il n’est nullement question de déplacer les vendeurs vers un autre endroit. Toutefois, la municipalité doit prendre les mesures nécessaires pour éviter tout accident. Les vendeurs ont accepté ses dispositions à l’issue d’échanges avec le premier magistrat de la ville de Mahajanga.
Ces poissonniers occupent depuis des décennies la rue de Morafeno, située en pleine ville, à proximité du bazar de Mahabibo, et donc proche des habitants. Mais les résidents du fokontany de Morafeno ont protesté contre leur présence, en raison de la forte odeur écœurante qui émane des déchets de poissons, chaque jour.
Ils ont organisé une manifestation pour demander leur expulsion. Un député élu dans le district de Mahajanga I a décidé de faire construire un local au pont Fitim, au bord de la Route nationale 4, pour les accueillir. Ces derniers ont finalement accepté de déménager au pont Fitim après de nombreuses réticences, mais ils n’ont jamais intégré la poissonnerie. Ils préféré exercer à l’extérieur depuis plus de quatre ans.
Vero Andrianarisoa