FESTIVAL DE LA BEAUTÉ - Quand foi, art et écologie se rencontrent

Quatre jours de fête, du 4 au 7 septembre, ont animé la ville d’Antsiranana avec la troisième édition du Festival de la Diaconie de la Beauté, placé sous le signe de la foi, de la culture et de l’environnement.

Dans la région Diana, les festivals se succèdent mais ne se ressemblent pas. Celui-ci s’est distingué par l’importance donnée à la créativité et à la spiritualité. La Diaconie de la Beauté a rappelé que les dons artistiques ne sont pas de simples talents, mais des moyens de rendre gloire à Dieu et de renforcer la fraternité.

Cette édition a été marquée par le lancement de la première édition de la Foire du Diocèse vert, un espace consacré à la promotion de produits artisanaux et d’initiatives écologiques. Face aux défis locaux, déforestation, tarissement d’eau, l’événement s’est voulu une réponse concrète et éducative.

Fidèle à sa mission, l’organisation a mis en avant le lien entre foi, culture et citoyenneté, autour du thème : « Talentako anasoavako ny hafa sy anatsarako ny tontolo iainako » (Mon talent, je l’offre pour le bien-être d’autrui et pour préserver mon environnement.)

Prières, concerts, artisanat et sensibilisation environnementale ont rassemblé les autorités régionales, conduites par le gouverneur Taciano Rakotomanga, les populations locales et les visiteurs dans une ambiance à la fois spirituelle et festive. L’événement s’est ouvert par une adoration du Saint-Sacrement à l’église Christ-Roi et s’est clôturé par une messe solennelle à la cathédrale.

Le carnaval baptisé « Marche de la Beauté » a aussi marqué les esprits. Après une prière inaugurale devant l’Hôtel de Ville, l’archevêque Benjamin Marc Ramaroson a insisté sur l’importance spirituelle et éthique de la sauvegarde de la création.

Selon les explications, la Diaconie de la Beauté, mouvement au service de l’Église, vise à rendre les artistes à la beauté et la beauté aux artistes, afin qu’ils deviennent témoins de la beauté de Dieu. Qu’ils soient musiciens, peintres, couturiers ou poètes, les artistes sont appelés à unir quête de vérité et passion dans un esprit de dignité.

Au-delà de la fête, le Festival de la Diaconie de la Beauté poursuit une mission : encourager les jeunes à croire en leurs talents, offrir une vitrine à l’artisanat malgache et sensibiliser la population à l’importance de préserver la création. Des confitures, broderies, couture et autres productions locales ont été présentées au public, témoignant du savoir-faire et de la créativité des habitants.

Concerts, chorales, slam, défilés de mode et spectacles variés ont animé la Maison de la Communication et de la Culture Banja pour clôturer en beauté le festival.

Bien que musique, concerts et danses variées aient rythmé cet événement, on a noté l’absence de danses osées ou provocantes. Un espace a été réservé aux artistes moins connus, mais dans un esprit de dignité et de beauté.

« Le festival ne se limite pas à l’apparence ou à l’esthétique. Il met en valeur les multiples talents de la jeunesse malgache. Beaucoup de jeunes restent encore en retrait, mais leurs créations méritent reconnaissance », a souligné la députée Jocelyne Rahelihanta, marraine de cette édition. Elle a rappelé qu’Antsiranana, ville touristique, offre aux visiteurs l’occasion de découvrir la richesse du savoir-faire malgache, notamment celui des femmes, qu’il s’agisse d’artisanat ou de culture.

Raheriniaina

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