Les États-Unis, la Chine et l’UE sont les principaux partenaires commerciaux de la Grande Île. Le pays cherche désormais à diversifier ses partenaires.
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Isidore Razanakoto, directeur général du commerce auprès du MIC et Eric Beantanana, consultant. |
«Dans un monde en constante évolution, il faut aussi savoir faire bouger les lignes. » Ce constat fait l’unanimité dans le monde des affaires malgache. Hier, la Grande Île a présenté sa stratégie nationale pour développer ses exportations, une feuille de route dévoilée à l’hôtel Carlton Anosy. Cette initiative mise sur la diversification, l’intégration régionale et le rehaussement des standards des produits malgaches pour qu’ils soient conformes aux normes internationales.
« Pour que les exportations malgaches puissent se développer, il est impératif d’adopter une stratégie commune et d’établir une synergie entre l’État, le secteur privé et les chercheurs », confie Isidore Razanakoto, directeur général du commerce auprès du ministère de l’Industrialisation et du Commerce. L’un des objectifs de cette stratégie est d’étendre les exportations vers d’autres marchés, avec trois grandes lignes directrices. Parmi les points clés, figurent l’amélioration des investissements directs étrangers et nationaux, la définition des produits, services et marchés cibles, ainsi que la création de conditions favorables au développement du commerce.
Opportunités nombreuses
Actuellement, Madagascar a ratifié son intégration à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), ce qui ouvre l’accès à plus de 1,2 milliard de consommateurs en Afrique. D’autres pays et régions s’intéressent également aux produits d’exportation malgaches, notamment les pays du Golfe et la Russie. « Pour notre secteur textile, les États-Unis sont nos premiers partenaires commerciaux. Si nous attirons des investisseurs, il est envisageable d’étendre nos exportations à d’autres pays avec des produits plus compétitifs », indique le responsable du ministère du Commerce.
Les opportunités sont nombreuses, mais les efforts demeurent dispersés. « Dans un contexte mondial volatile, incertain, complexe et ambigu, Madagascar doit éviter le statu quo », souligne Eric Beantanana, consultant. Néanmoins, les réalités du terrain restent préoccupantes. Le manque d’énergie, d’infrastructures adéquates et la baisse des exportations de certains produits comme le girofle pénalisent la compétitivité.
Itamara Otton