ÉDUCATION - Des sorties anticipées pour les élèves

La reprise des cours à Antananarivo s’est effectuée dans un climat d’incertitude, marqué par une fréquentation inégale et de nombreuses sorties anticipées dans les établissements scolaires.

Des élèves ont été aperçus quittant leur établissement plus tôt que prévu hier.

Hier matin, alors que l’heure officielle de la sortie n’était pas encore arrivée, des élèves regagnaient déjà leur domicile ou se pressaient dans les transports en commun. La reprise des cours avait été annoncée par l’Organe mixte de conception nationale (OMC/NAT) dans les collèges et lycées relevant des circonscriptions scolaires d’Antananarivo Renivohitra, Atsimondrano, Avaradrano, Ambohidratrimo et Antsirabe, au moment où se poursuivaient des manifestations autour des revendications liées à l’eau et à l’électricité.

Dès 10 heures, des élèves quittaient leur établissement. « On nous a demandé de rentrer et de suivre attentivement l’évolution de la situation », rapporte une lycéenne rencontrée à Mahamasina. Dans d’autres écoles, les cours ont toutefois été maintenus jusqu’à l’après-midi. « On nous a indiqué que la reprise avait été décidée et que nous devions rester en classe », témoigne une autre élève.

Dans plusieurs établissements, la présence des élèves est restée faible. « Nous n’étions que douze en classe. La majorité est restée à la maison », confie un collégien du CEG Andoharanofotsy.

Inquiétudes

Dans certains lycées publics de Mahamasina, les salles de cours étaient à moitié vides. Cette absence massive s’explique par les inquiétudes des familles. « Nous avons préféré garder nos enfants à la maison pour garantir leur sécurité », explique Olga Raharanirina, mère de famille.

Dans certains établissements, la suspension des cours avait été anticipée, présentée par les responsables comme une mesure de prévention visant à protéger les élèves.

Face à ces disparités, une même incertitude domine. Élèves, parents et enseignants s’interrogent sur la manière d’assurer la continuité pédagogique tout en garantissant la sécurité des apprenants, dans un contexte encore marqué par la tension sociale.

Mialisoa Ida

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