DOUANE - Audits des frontières dans les ports et aéroports

Madagascar passe ses ports et frontières au crible. La Douane, avec la BAD et l’Unops, lance un diagnostic pour moderniser les échanges et renforcer la sécurité.

La Direction générale des Douanes lance un diagnostic national pour moderniser les échanges et renforcer la sécurité, avec l’appui de la BAD et de l’ONU.

Neuf ports stratégiques ont été examinés : Antsiranana, Vohémar, Sambava, Antalaha, Nosy-Be, Mahajanga, Toamasina, Toliara et Tolagnaro.

Ce 5 septembre, au Novotel Alarobia, la Douane a présenté les « projets de normalisation des ports et zones non occupées : procédures et infrastructures douanières » dans le but de respecter globalement les standards internationaux, mais plusieurs défis persistent.

Le diagnostic a révélé la vulnérabilité des zones frontalières non surveillées, qui échappent au contrôle douanier et facilitent les flux illicites. Les experts recommandent de mettre en place un plan de sécurisation et de normalisation de ces espaces sensibles afin de renforcer la maîtrise du territoire et d’endiguer la contrebande.

Ernest Zafivanona, directeur général des Douanes, souligne que le programme de réforme repose sur quatre axes : modernisation des procédures, amélioration des infrastructures, renforcement des contrôles et facilitation des échanges. Il insiste sur l’importance de la coordination entre les différents acteurs portuaires et logistiques et indique que la mise en place d’un système de gestion partagée des ports devrait permettre de réduire les délais de traitement des marchandises, aujourd’hui en moyenne de 11 jours.

Réhabilitation

Des mesures concrètes sont prévues, comme l’installation de scanners, la simplification des procédures à l’export, la digitalisation progressive des formalités, et des patrouilles maritimes et aériennes pour intercepter les trafics illicites.

En ce qui concerne la situation des ports actuellement, Toamasina souffre de congestion, Antsiranana et Toliara accusent un retard dans la dématérialisation des procédures, et Mahajanga doit faire face à des infrastructures vieillissantes et à l’envasement.

À l’horizon 2040, le trafic portuaire national devrait passer de 10 à 40 millions de tonnes par an. Les ports seront réhabilités et étendus pour absorber cette croissance, avec des travaux qui commenceront à Toamasina, puis se poursuivront à Mahajanga et Toliara.

Selon Ernest Zafivanona, ce diagnostic constitue «une étape majeure pour Madagascar». Il ajoute que la modernisation des ports et le renforcement du contrôle des frontières permettront des échanges plus rapides, plus sûrs et une meilleure compétitivité internationale, positionnant le pays comme un hub logistique fiable et stratégique dans l’océan Indien.

Irina Tsimijaly

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