DÉBORDEMENTS - Des biens publics et privés mis à sac

Un individu transporte un objet volé depuis un magasin d’Ambodivona.

La capitale a vécu une nuit d’une violence inédite, émaillée de pillages généralisés, d’incendies et d’une désorganisation totale des forces de l’ordre. Ce qui avait commencé comme une simple manifestation contre les délestages, s’est transformé en chaos urbain.

Des milliers de personnes ont envahi les rues. Les magasins des opérateurs économiques ont été pris d’assaut. Grandes surfaces, boutiques de quartier, entrepôts : rien n’a été épargné. Des résidences de personnalités politiques ont été mises à sac, leurs portails forcés, leurs biens emportés.

Des images circulent déjà, montrant des individus transportant des téléviseurs, des sacs de riz, des chaises, des subwoofers et d’autres objets volés, parfois dans le dos, parfois en charrette.

Des véhicules particuliers et des voitures de service de l’État ont été incendiés en pleine rue. 

Une agence bancaire et le local d’un opérateur mobile ont été entièrement saccagés. 

Dégâts matériels

Le feu s’est propagé dans plusieurs quartiers : Anosibe, Analakely, Tsiadana, Amboditsiry, et jusqu’aux périphéries comme Ambohimangakely, Itaosy, Andranomena, Ivato et Ambohibao.

Devant l’ampleur des violences, les forces de sécurité ont été débordées. Tous ces endroits censés être protégés, ont été désertés. Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais les dégâts matériels sont énormes. Des témoins parlent de scènes de panique, de familles cloîtrées chez elles, de commerces barricadés à la hâte.

Gustave Mparany

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