La cinquième mission d’opération à cœur ouvert se déroule cette semaine au Centre hospitalier Soavinandriana (Cenhosoa). L’établissement franchit une nouvelle étape dans ce domaine de la chirurgie cardiaque.
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La mission de chirurgie cardiaque qui s’est tenue au mois de mars 2025. |
Une opération « compliquée » de chirurgie à cœur ouvert sera réalisée au Cenhosoa ce jour. L’équipe médicale de cet hôpital, avec celle du Centre hospitalier universitaire (CHU) de La Réunion, s’apprête à réaliser le tout premier remplacement de valve naturelle défectueuse par une valve artificielle. « Nous avons commencé avec des chirurgies cardiaques de base. Après quatre missions, la capacité de l’équipe s’est renforcée », explique une source avisée, hier.
Cette première intervention chirurgicale de remplacement de valve mitrale à Madagascar sera réalisée sur un patient d’une vingtaine d’années. Il a attendu cette opération depuis la première mission, en 2024. « Notre objectif principal est de traiter les cas selon la gravité. L’état du patient, qui nécessite ce remplacement de valve, s’aggrave, rendant l’opération urgente », poursuit la source.
D’autres remplacements de valve pourraient être envisagés lors des prochaines missions. « L’équipe est apte à les réaliser, mais la sélection des patients dépendra de leur état de santé », ajoute-t-elle. La prochaine mission d’opération à cœur ouvert, la dernière pour cette année, est prévue début décembre.
Avec succès
Depuis la première intervention, en mai 2024, vingt enfants ont été opérés « avec succès ». La plupart de ces patients déjà opérés seraient en bonne santé. Pour cette cinquième mission, sept patients doivent être pris en charge, dont trois déjà opérés depuis lundi, selon l’hôpital.
La Chaîne de l’Espoir et le CHU La Réunion accompagnent le Cenhosoa dans cette mission chirurgicale cardiaque pendant cinq ans, à compter de la première opération, en mai 2024. L’objectif de cette mission est de réduire la mortalité des enfants atteints de cardiopathie, de diminuer les dépenses en matière de chirurgie cardiaque à cœur ouvert, d’augmenter le nombre d’enfants pouvant bénéficier de ce type de chirurgie sur place et d’augmenter le nombre du personnel soignant malgache formé à cette spécialité. Le coût de l’évacuation sanitaire, avoisinant les 13 000 € par enfant, limite le nombre de patients pouvant se permettre de procéder à une évacuation sanitaire à l’étranger. À Madagascar, plus de trois mille enfants naissent chaque année avec une malformation cardiaque.
Miangaly Ralitera