Une habitante d’Andakana Anosiala, soupçonnée d’avoir maltraité son fils mineur, a été arrêtée et doit comparaître devant le parquet ce jour.
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La voisine en train de détacher le garçon avant de l'emmener à l'hôpital. |
Une habitante d’Andakana Anosiala, soupçonnée d’avoir maltraité son fils de 12 ans, a été arrêtée. Elle doit comparaître devant le parquet ce jour.
La femme a été interpellée hier à Andakana par les gendarmes du poste fixe d’Anosiala. Elle est accusée d’avoir infligé de graves violences à son enfant la veille. Placée en garde à vue au commissariat central, elle doit être présentée au parquet dans la journée.
Elle reprochait à son fils d’avoir volé 200 000 ariary. Pour le punir, elle l’a attaché avec des cordes en nylon, partiellement déshabillé et forcé à rester assis à même le sol, en plein air, devant plusieurs voisins. Elle lui a causé une brûlure grave au niveau des parties génitales, un acte que la loi assimile à de la torture.
Dans une vidéo largement relayée en ligne, on entend l’enfant hurler en pleurs : « Donne-moi de l’eau, de l’eau… », tandis que sa tortionnaire, insensible à ses supplications, continue de le malmener en l’interrogeant sur l’argent prétendument volé. Autour d’eux, plusieurs personnes, dont sa propre mère, assistent à la scène sans intervenir.
Pris en charge
C’est finalement une voisine qui s’est interposée, a libéré l’enfant et l’a conduit d’urgence à l’hôpital d’Andohatapenaka. Il a ensuite été pris en charge par le Centre Vonjy. La Direction de la police des mœurs et de la protection des mineurs, à Tsaralalàna, a ouvert une enquête.
Selon cette voisine : « Vendredi, le garçon a été blessé à la main avec un couteau, toujours à cause de ce vol présumé. Il a expliqué avoir pris seulement 4 000 ariary sur la table, faute de nourriture. Pour cette raison, il n’avait pas été autorisé à dormir dans la maison ».
« Lundi, il a été battu avec un bâton, frappé à la tête et aux mains avec des pierres. Ses ongles sont devenus bleus. Ligoté aux poignets et aux chevilles, il a ensuite été brûlé au ventre et aux parties intimes avec des braises. Ses yeux pleins de détresse semblaient supplier : “Aidez-moi, je brûle…” », poursuit-elle.
Le service de protection de l’enfance poursuit les investigations. Des examens médicaux ont été réalisés pour évaluer la gravité des blessures. Face à de telles violences, il est urgent de renforcer les mécanismes de signalement et de protection des mineurs.
Gustave Mparany