TSIHOMBE - Plus d’un millier de tortues abattues

Effrayant braconnage de tortues dans les aires protégées de Behazomanga Tsihombe. Elles sont capturées par millier dans les noyaux des réserves pour être abattues, dépecées et grillées.

Un énorme entassement d’œufs et de tortues grillées a été découvert lors de l’opération.

Un vaste massacre de tortues endémiques a été découvert dans les aires protégées de Behazomanga, à Tsihombe, dans le sud de Madagascar. Au total, 1 102 spécimens, prélevés illégalement dans des réserves naturelles, ont été abattus pour leur viande. Lors de l’intervention menée à Ambohinaivo Behazomanga, les agents ont également trouvé une vingtaine de tortues vivantes et plusieurs dizaines d’œufs fraîchement prélevés. Un suspect a été interpellé, tandis que quatorze autres membres présumés du réseau restent recherchés.

L’affaire a éclaté à la suite de signalements émanant de citoyens et relayés par des associations locales, avant d’être confirmés par une ONG spécialisée dans la protection des tortues. Ces informations ont conduit la Direction régionale de l’environnement et du développement durable (DREDD) de la région Androy à lancer une opération ciblée. Les agents ont remonté la piste jusqu’au village où les auteurs avaient installé leur campement.

Un trafic structuré

Les premières investigations indiquent que les auteurs pénétraient au cœur des réserves pour capturer les reptiles sans limite ni sélection. Les animaux étaient ensuite abattus, dépecés et grillés, avant d’être écoulés sur le marché noir pour la consommation. Les œufs, également très prisés, faisaient l’objet d’une revente à prix élevé. Selon des sources proches de l’enquête, ce trafic organisé pourrait s’étendre à plusieurs districts.

Le suspect arrêté a été placé en garde à vue. Les recherches pour interpeller les autres suspects se poursuivent avec le soutien des forces de défense et de sécurité.

Ce nouvel épisode illustre la vulnérabilité des espèces endémiques malgaches face à une exploitation illégale alimentée par une demande croissante sur le marché illicite. Les ONG environnementales appellent les autorités à renforcer la surveillance des aires protégées et à appliquer des sanctions exemplaires pour freiner ce type de criminalité.

Andry Manase

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