 |
| Des véhicules de transport public sont en mauvais état de fonctionnement. |
La qualité du service dans les transports en commun à Antananarivo continue de se détériorer, selon de nombreux passagers. Les plaintes se multiplient contre les abus, les incivilités et le non-respect des obligations par certains chauffeurs et receveurs.
Hier, à Sabotsy Namehana, un passager de la ligne H affirme qu’on ne lui a pas rendu sa monnaie malgré plusieurs rappels à partir d’Andravoahangy. « Ce n’est pas un cas isolé », témoignent plusieurs autres usagers sur les réseaux sociaux ou directement auprès de l’Agence des Transports Terrestres (ATT) et des coopératives concernées.
Les griefs sont nombreux : non-respect des itinéraires, refus d’aller jusqu’au terminus, changement de trajet sans explication, refus de prendre des passagers en file même si le bus est vide, sélection arbitraire des clients, hausse illégale des tarifs, et surtout mauvaise foi au moment de rendre la monnaie. Le comportement de certains chauffeurs et receveurs est également mis en cause : insultes, bousculades, gestes déplacés, voire agressivité.
« Il arrive souvent que des bus se lancent dans une course pour avoir des clients », raconte Volatiana, une habituée de la ligne reliant Analamahitsy à Anosy. Cette course au profit se fait souvent au mépris du code de la route : excès de vitesse, dépassements dangereux, non-respect des agents de circulation.
Poursuites
Pourtant, chaque coopérative doit suivre un cahier des charges strict. Mais, selon une source au sein d’une coopérative, « les retours négatifs, nous en recevons presque tous les jours ». Les plaintes concernent les arrêts non desservis, les hausses tarifaires sans décision officielle ou encore les attitudes irrespectueuses envers les clients.
Selon une source au sein de l’ATT, une grille de sanctions existe. Elle prévoit des avertissements, des suspensions temporaires, voire le retrait de la licence d’exploitation, selon la gravité des infractions. L’ATT invite aussi les usagers à participer activement en signalant les abus et en notant les numéros d’immatriculation des véhicules fautifs pour faciliter les poursuites.
Mialisoa Ida