PROTECTION CONTRE L’INONDATION  - Les berges des digues objets de vandalisme

Le Projet de Développement Urbain Intégré et de Résilience du Grand Antananarivo (Produir) est dans sa phase finale. De nombreuses infrastructures ont été construites et ou réhabilitées. 

La digue sur la rive droite de l’Ikopa, à Antsampanana Ambohitrimanjaka, l’une des infrastructures réhabilitées par Produir.

Des roches qui servent à consolider les berges des digues ont été volées. La mise en œuvre de chantiers et les sensibilisations relèvent du projet, mais la question de la pérennisation et de la durabilité concerne tout le monde. Il est important de penser à l’après-projet », a partagé d’emblée Haja Rasolofojaona, coordonnateur de Produir  lors de l’atelier multi-acteurs qui s’est tenu le 18 juin dernier, à l’Hôtel de Ville.

La réhabilitation des digues entre dans l’une des interventions de Produir et les chantiers sont quasiment terminés, aussi bien du côté de la Sisaony, d’Ambohimangidy que d’Alasora. Néanmoins, dans certaines sections, des rochers ont été prélevés illégalement, ce qui peut menacer à terme la viabilité de ces infrastructures essentielles pour la plaine d’Antananarivo. Cette situation, comme d’autres incivilités, est symbolique des défis qui attendent toutes les parties prenantes du projet dans la pérennisation des infrastructures construites par Produir qui consistent en 41,5 km de ruelles, 16,7 km de voies carrossables, 6,2 km de passerelles, ainsi que des bornes-fontaines, blocs sanitaires et équipements collectifs. Dans cette perspective, le Plan d’Engagement des Parties Prenantes (PEPP) a été mis à jour afin de renforcer la responsabilisation active des acteurs concernés dans la pérennisation des infrastructures issues du projet. « Les infrastructures doivent être utilisées à bon escient. Cette étape est fondamentale pour nous, responsables, de prendre nos responsabilités pour poser les cadres nécessaires afin de protéger ces réalisations. C’est le moment de déterminer le futur », a exhorté la maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa.

Cadre commun

Un cadre commun a été institutionnalisé pour assurer une gestion concertée et durable des biens publics « légués » par le projet Produir : une plateforme qui rassemble les institutions, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile, les comités locaux et les citoyens autour d’un cadre commun, éthique et participatif. « Il est primordial que les infrastructures soient appropriées par les communautés. Il ne s’agit pas d’une passerelle ou d’une ruelle de Produir mais de biens qui appartiennent à tout l’ensemble de la communauté», conclut Mamy Reine Razanadrafara, experte en sauvegarde sociale au sein du Produir. Le socle commun est appelé à prendre diverses responsabilités : par exemple, les 6 communes partenaires sont appelées à, entre autres, désigner une équipe technique municipale dédiée au monitoring trimestriel de l’état des ouvrages. Les chefs fokontany et les leaders locaux devraient sensibiliser les habitants sur les conséquences économiques et sociales de la destruction des biens publics. Dans le cadre de la clôture de Produir, chaque partie prenante s’engage à préserver les infrastructures livrées dans un esprit de responsabilité partagée, de transparence et de redevabilité citoyenne.

L'Express de Madagascar 

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