LISTE ÉLECTORALE BIOMÉTRIQUE - La Ceni prépare le terrain

La Ceni projette de rendre la liste électorale biométrique afin d’optimiser la gestion du registre des électeurs. Des études ont déjà été menées en préparation de cette transition.

La version physique de la liste électorale pourrait être abandonnée au profit  de la liste biométrique.

La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) prépare actuellement la mise en place de la biométrisation de la liste électorale. Cette initiative, selon les responsables, vise à renforcer la fiabilité et la transparence du registre des électeurs. Des études techniques sur la faisabilité de ce projet ont déjà été réalisées, a indiqué hier le Rapporteur général de la Ceni, Soava Andriamarotafika. 

Des pays comme le Japon ont, par ailleurs, exprimé leur intention de soutenir cette transition.

 « Une délégation de la Ceni s’est déjà rendue au Japon dans le cadre de ce projet. Les Japonais ont manifesté leur volonté d’accompagner cette démarche », a précisé ce membre du bureau permanent de la Ceni.

La question de la carte d’électeur sera également abordée dans ce contexte. La suppression de la carte traditionnelle faisait, en effet, partie des recommandations formulées par certains acteurs politiques lors des précédentes élections. Selon eux, ce document devrait être remplacé par des pièces d’identité officielles, combinées à la biométrie, pour identifier les électeurs lors du vote.

« Dans certains pays, la carte d’électeur est supprimée lorsque la liste électorale est biométrique. Le passeport ou un autre document officiel suffit alors pour l’identification », a expliqué le Rapporteur général de la Ceni, ajoutant que la carte d’électeur pourrait ne plus être nécessaire dans ce contexte.

Recensement

Une opération de recensement sur le terrain, incluant la collecte des données relatives à l’identité de chaque électeur ainsi que leurs photos d’identité, reste cependant indispensable pour identifier chaque électeur et garantir le succès de la biométrisation. Cette opération doit être menée en amont, selon toujours le Rapporteur général de la Ceni. Sur le plan financier, en plus du soutien déjà annoncé par le Japon, la Ceni mène des démarches auprès d’autres partenaires techniques et financiers, tandis que le gouvernement est également sollicité pour appuyer le projet.

Lors des précédentes élections, la biométrisation de la liste électorale a été régulièrement mentionnée dans les recommandations des observateurs internationaux, des partis politiques et de la société civile. Cette mesure est perçue comme un moyen de limiter les inscriptions multiples, les usurpations d’identité et d’autres irrégularités fréquemment soulevées lors des différents scrutins. Reste toutefois à clarifier les questions juridiques liées à ce passage à la biométrisation. Soava Andriamarotafika a indiqué qu’un décret gouvernemental pourrait suffire pour enclencher cette étape.

Tsilaviny Randriamanga

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