![]() |
Valéry Ramonjavelo défend les décisions qu’il a prises dans l’affaire des Boeing 777. |
Mis en cause dans l’affaire de l’immatriculation provisoire de deux avions ayant atterri en Iran, l’ancien ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, est sorti de son silence.
Il affirme avoir agi dans le respect des procédures légales et rejette toute implication des plus hautes autorités de l’État. Dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, Valéry Ramonjavelo exprime sa gratitude à l’égard de ceux qui lui ont manifesté leur soutien. Il explique avoir volontairement gardé le silence ces derniers jours, par respect pour les institutions et afin de ne pas interférer dans le déroulement des investigations en cours.
Des démarches assumées
L’ancien ministre soutient que toutes les décisions prises dans le cadre de l’immatriculation provisoire des aéronefs l’ont été conformément aux normes internationales, notamment celles de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Il précise que cette procédure est strictement encadrée, s’appuie sur des règles techniques précises, et implique plusieurs entités spécialisées.
« Toutes mes démarches ont été conduites dans le respect des règles et en coordination avec les services compétents. À aucun moment, je n’ai imposé de décision en dehors du cadre légal », a-t-il déclaré.
Valéry Ramonjavelo tient à dissiper tout soupçon d’ingérence politique, en soulignant que ni le président de la République, ni le Premier ministre n’étaient informés des démarches techniques en cours avant que l’affaire n’éclate publiquement.
« Je réaffirme avec clarté et responsabilité que les plus hautes autorités n’étaient pas impliquées dans cette opération. »
Selon une lettre officielle datée du 26 juillet, adressée par Valéry Ramonjavelo au directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM), le ministère n’aurait pas été informé en temps réel du départ de cinq aéronefs immatriculés en 5R vers l’Iran, un pays sous embargo international. Cette correspondance demande des explications circonstanciées sur les conditions d’immatriculation, les mouvements constatés, ainsi que les raisons du défaut de communication avec le ministère.
Tsilaviny Randriamanga