GOUVERNEMENT - L’hypothèse d’un remaniement gagne du terrain

La perspective d’un remaniement ministériel refait surface. Vacance d’un portefeuille, retards dans certains projets et échéances électorales figurent parmi les éléments qui nourrissent cette hypothèse.

Plusieurs paramètres justifient la possibilité d’un remaniement gouvernemental. 

Alors que les membres du gouvernement sont encore en congés, les spéculations sur une recomposition de l’exécutif se multiplient. Le poste resté vacant au ministère des Transports et de la Météorologie, après la révocation de son titulaire, alimente les discussions. La tenue successive du sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) et de celui de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait mobilisé l’agenda de l’Exécutif et différé toute initiative. La rentrée de septembre pourrait désormais constituer une fenêtre pour d’éventuels ajustements.

L’idée d’un remaniement s’explique aussi par la volonté de relancer l’action gouvernementale. Plusieurs chantiers majeurs connaissent des retards. La centrale thermique de 105 mégawatts, annoncée pour juin, n’a pas encore été mise en service. Les centrales solaires promises pour une capacité totale de 100 mégawatts n’ont pas davantage avancé. Une partie des installations, initialement prévues sur le lac Iarivo, a été déplacée à Tsarasaotra. Présentés comme prioritaires à la fin de 2024 et avant le sommet de la SADC, ces projets restent inachevés. La résurgence de l’insécurité constitue un autre paramètre. 

Échéances politiques et incertitudes

Après une période plus calme, les faits liés au banditisme, aux agressions et aux homicides se multiplient. Plusieurs affaires récentes, notamment à Ankadimbahoaka, Imerintsiatosika et Tsiafahy, ont marqué l’opinion. Dans des villes comme Toamasina, les attaques à main armée reprennent également de l’ampleur. Ces événements ravivent le débat sur la nécessité d’un renforcement sécuritaire dans un contexte de forte attente.

Les élections sénatoriales à venir pourraient également remodeler l’équilibre gouvernemental. Certains ministres pourraient se porter candidats et devoir quitter leurs fonctions. La nomination des six sénateurs désignés par le président de la République pourrait aussi concerner des membres de l’Exécutif, entraînant de nouveaux ajustements.

Si plusieurs paramètres convergent vers l’éventualité d’un remaniement, ni son calendrier ni son ampleur ne sont aujourd’hui connus. Ce type de recomposition relève autant d’arbitrages politiques que d’impératifs techniques. À ce stade, aucune annonce officielle n’a été faite, mais à l’approche de la rentrée de septembre, les discussions autour d’un réajustement ministériel s’intensifient.

Tsilaviny Randriamanga

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