BACCALAURÉAT À TOLIARA - Un groupe d’enseignants fraudeurs harponné

Les épreuves du baccalauréat à Toliara ont été mieux contrôlées, selon les explications de divers responsables. De nouvelles approches et méthodes de surveillance, en collaboration avec le Bianco, entre autres, ont été annoncées plusieurs semaines avant les épreuves du 21 juillet dernier. Outre l’interdiction des sacs et téléphones dans les salles, des contrôles rigoureux des identités ont marqué l’examen officiel de cette année. 

Le premier jour des épreuves, près de soixante fraudeurs ont été interpellés pour usurpation d’identité ou pour usage de téléphones et de petits papiers dissimulés. Le deuxième jour, cent cinquante-six individus ont remplacé les candidats et ont été envoyés à la police. Quelques-uns ont été mis au violon pendant quarante-huit heures et d’autres ont été relâchés. Les candidats remplacés n’ont pas eu le droit de continuer les épreuves et ont été accordés de les passer l’année prochaine. 

Les enquêtes ont révélé qu’un groupe d’enseignants avait aidé des candidats à répondre aux épreuves en direct. « Ils sont près d’une centaine et ont créé un groupe sur le réseau WhatsApp avec des candidats. Ces derniers ont réussi à dissimuler leur téléphone et ont pu échapper à la vigilance des surveillants. Les enseignants répondent aux questions en live et les réponses ont été copiées de suite par les candidats », détaille Heriarivelo Risite, responsable auprès de l’office du baccalauréat de Toliara. Les investigations sont indiquées être encore en cours sur la provenance des sujets qui ont pu atterrir entre les mains des enseignants de ce groupe. Certains candidats ont payé jusqu’à un million d’ariary pour y accéder. Pour Toliara, 43,15 % des candidats ont réussi, dont 41,06 % pour les séries A2, 64,86 % pour les A1, 72,34 % pour les séries C et 43,60 % pour les D.

MiotiSoa Mare

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