Un 4x4 abandonné depuis trois semaines dans le district d’Arivonimamo a causé une vague d’inquiétude. Selon son propriétaire, il a été immobilisé à la suite d’une panne.
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La Hyundai Terracan abandonnée au bord de la route par son propriétaire. |
Depuis trois semaines, un 4x4 noir de marque Hyundai Terracan, laissé à l’abandon sur le bord de la route au nord du village d’Ambohitrambola, commune de Miantsoarivo, district d’Arivonimamo, a plongé les habitants dans un climat de méfiance. Sans propriétaire identifié, avec une vitre arrière brisée et des équipements manquants, le véhicule est devenu le centre de toutes les spéculations. Ce qui aurait pu n’être qu’un banal incident mécanique s’est transformé en source de tension locale.
Dans une commune où les véhicules abandonnés sont rarissimes, la présence prolongée de ce 4x4 a éveillé les soupçons, nourri les rumeurs, et provoqué une véritable psychose collective. On ne savait pas à qui il appartenait, ni pourquoi il était là. Trois semaines sans mouvement, sans explication… Les gens ont commencé à imaginer le pire.
Un document oublié
Le 4x4, laissé sans surveillance ni signalement, a été perçu comme une menace potentielle. En l’absence d’informations, certains ont évoqué un acte criminel, d’autres un abandon volontaire lié à des activités suspectes. Le fait que la vitre arrière ait été endommagée et que la batterie et l’autoradio aient disparu n’a fait qu’augmenter les craintes.
Le fokontany a alerté la gendarmerie. Une enquête a été ouverte, et les forces de l’ordre ont fini par retrouver le propriétaire grâce à un document oublié dans la voiture. L’automobiliste aurait participé à une fête organisée par l’église réformée (FJKM) à Miantsoarivo lorsqu’il est tombé en panne. Il aurait alors laissé son Terracan sur place, sans en informer les riverains. Il aurait pu prévenir les gens du quartier.
Le 4x4 n’est pas si loin du village, mais il n’a rien dit, et cela a semé le trouble, selon la gendarmerie du Poste avancé de Miantsoarivo. Le moteur serait hors service, ce qui expliquerait l’immobilisation de plusieurs jours. Contacté mercredi, le propriétaire s’est rendu sur place hier et prévoit de récupérer son véhicule demain. Sans remettre en cause ses intentions, il n’en fallait pas plus pour que l’inquiétude s’installe et que les hypothèses se multiplient.
Gustave Mparany