ANNIVERSAIRE NOIR - Les survivants font toujours l’objet d’un suivi médical

Le service des urgences du CHU JRA.

Les rescapés de l’empoisonnement ayant quitté l’hôpital après une longue hospitalisation ne sont pas encore totalement rétablis. « Le nôtre souffre toujours de problèmes respiratoires, trois semaines après sa sortie. Il retourne à l’hôpital une fois par semaine pour recevoir les soins nécessaires », raconte, hier, un proche d’un patient, qui est sorti de l’hôpital au mois de juillet. 

Nos sources auprès du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA) ont affirmé que la plupart de ces personnes empoisonnées qui sont sorties de l’hôpital font encore l’objet d’un suivi médical, sans en préciser le nombre. « La plupart d’entre eux ont des problèmes pulmonaires, accompagnés d’une respiration sifflante. Chez certains, l’empoisonnement a diminué la capacité des poumons, chez les autres, ce sont les interventions, comme la trachéotomie, qui ont entraîné cette baisse de capacité. Par exemple, s’ils avaient une capacité pulmonaire de 6 litres avant cette maladie, ils n’en ont plus que 4, actuellement », indique un professionnel de santé ayant requis l’anonymat.

Inquiétude

Selon les explications médicales, la trachéotomie a été réalisée car elle améliore le confort des patients, permettant une mobilisation et une réalimentation plus rapides, et il s’agirait d’un geste de survie dont l’utilité et l’efficacité seraient certaines. « Ces patients sont surveillés à domicile. En cas de changement de leur état de santé, ils sont envoyés à l’hôpital. Si un recours fréquent à l’aérosol est nécessaire, il vaut mieux les garder », indique une autre source.

Les proches de ces patients ne cachent pas leur inquiétude. « Le cas de Jessica (ndlr : la dernière victime décédée) nous inquiète. Elle était sortie de l’hôpital, puis y avait été réadmise, et y avait succombé quelques jours plus tard », lance notre source.

Les professionnels de santé se veulent rassurants, en affirmant que la majorité des cas ne présentent pas de danger grave. « Ils sont essoufflés, mais leur état n’est pas préoccupant », explique un médecin, qui recommande aux patients de respecter scrupuleusement les consignes médicales.

Miangaly Ralitera

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