TOLIARA - Dix-sept candidats se sont fait remplacer aux épreuves

Les épreuves du baccalauréat sont entachées de fraude dans la circonscription scolaire de Toliara I. Des candidats ont été remplacés par d’autres personnes durant les examens.

« Zéro tolérance pour toute tentative de fraude ou tout flagrant délit », a averti  la présidence de l’université de Toliara.

Dix-sept candidats ont été remplacés pendant les épreuves du baccalauréat. Ils ont tout simplement envoyé d’autres individus pour composer à leur place. Ces « candidats substituts» étaient présents dès le début des examens, lundi, mais n’ont été démasqués que mardi et mercredi. Douze ont été arrêtés mardi, et cinq autres ont été découverts mercredi. Il s’agit de personnes de sexe masculin et féminin.

Par ailleurs, soixante-deux autres candidats ont été pris en flagrant délit de fraude : vingt mardi et quarante-deux mercredi. Certains avaient écrit des éléments de réponse sur la paume de leurs mains. D’autres ont réussi à introduire des bouts de papier ou des téléphones portables. Mercredi, cinq fraudeurs aux épreuves d’histoire-géographie et de physique ont été épinglés. Ces fraudeurs, tout comme les candidats substitués, ne sont plus autorisés à poursuivre les épreuves.

Pourtant, cette année, la présidence de l’université de Toliara avait mis en place une nouvelle stratégie de lutte contre la fraude, en collaboration étroite avec l’Organe mixte de conception d’Atsimo Andrefana. Ce dernier a escorté les sujets d’examen jusqu’à chaque salle pour éviter toute fuite. L’entrée en salle avec des sacs ou des téléphones portables est interdite. Seules la carte d’identité scolaire et la convocation sont autorisées, une nouvelle mesure appliquée cette année. Ainsi, des centaines de sacs sont accrochés aux grilles des centres d’examen. 

Menace

« Nous ne tolérerons aucun cas de fraude », a averti Francis Veriza, président de l’université.

Lundi, les épreuves du baccalauréat ont été menacées par la manifestation des étudiants de l’université de Toliara. Ces derniers étaient sur le point de franchir la limite autorisée au niveau du barrage du campus de Maninday. Les forces de l’ordre sont intervenues. Malgré les interdictions répétées, les étudiants ont fait la sourde oreille. Des bombes lacrymogènes ont été utilisées pour les disperser et les empêcher d’atteindre la ville, leur manifestation risquant de perturber les épreuves du baccalauréat.

Les étudiants réclament le paiement de bourses et d’équipements pour quatre cents d’entre eux. 

« Nous demandons également la réhabilitation du bâtiment R+1 à Maninday, qui n’est plus fonctionnel. Nous avons respecté le processus de grève en avertissant les autorités universitaires, mais nous n’avons pas été entendus », a expliqué l’un des meneurs de la manifestation estudiantine.

Le jour même, le président de l’université de Toliara, Francis Veriza, et son équipe se sont rendus à Maninday. « Nous allons publier un calendrier de paiement dès cette semaine, et des efforts seront déployés pour la réhabilitation du bâtiment R+1», a-t-il promis.

MiotiSoa Mare

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