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Valentin Rakotondrasoa et Antso Rakotondramanga (en rouge) sont prêts. |
L’équipe nationale masculine de tennis de Madagascar, les Akomba, disputera la Coupe Davis dans le Groupe V de la zone Afrique du 23 au 26 juillet à Gaborone. Une mission en apparence simple, mais loin d’être facile. Décrocher l’une des deux places qualificatives pour le Groupe IV reste un défi semé d’embûches. Car, derrière cet objectif, c’est aussi une part de l’histoire du tennis malgache qui se joue, entre souvenirs glorieux et volonté de rebond, portée par une nouvelle génération.
Créée en 1997, la sélection malgache de Coupe Davis a connu un parcours jalonné d’espoirs et de défis. Si elle évolue aujourd’hui au plus bas niveau continental, elle peut se targuer d’avoir atteint, en 2015, le Groupe II de la zone Europe-Afrique (battue 1-3 par le Luxembourg), son meilleur classement depuis ses débuts dans la compétition. Une performance historique, qui rappelle que Madagascar a su, par le passé, se hisser parmi les meilleures nations de sa région.
En 2014, au cours du tournoi du Groupe III au Caire, une équipe soudée composée de Tony et Rija Rajaobelina, Antso Rakotondramanga et Lofo Ramiaramanana avait battu l’Algérie en finale. Ce succès avait propulsé Madagascar dans le Groupe II, où elle affronta en 2015 des adversaires d’un tout autre calibre. Une étape charnière, pleine de promesses, qui laissait espérer des rencontres à domicile et une relance populaire du tennis dans la Grande Île.
Revanche à prendre
Mais les années suivantes furent tout autres. La sélection s’est stabilisée entre les Groupes III et IV, avant de retomber en Groupe V ces dernières saisons. En 2019, malgré des victoires contre le Bénin et l’Algérie, les défaites face à la Tunisie et au Kenya avaient freiné toute ambition de montée. En 2024, l’objectif reste clair : renouer avec une dynamique ascendante.
Sous la houlette de Dina Razafimahatratra, ancien joueur et entraîneur respecté, l’équipe malgache se présente à Gaborone avec une jeune génération prometteuse Valentin Rakotondrasoa et Nicolas Raharivony à côté des expérimentés Lucas Andriamasilalao, Antso Rakotondramanga. Tous rêvent de marquer l’histoire, comme leurs aînés avant eux.
En face d’eux, quinze nations, dont le Mozambique, l’Éthiopie, le Cameroun ou encore les Seychelles comptent aussi gagner les deux tickets qualificatifs. L’enjeu est de taille. « Nous avons une belle revanche à prendre à Gaborone, à la suite de notre échec de l’année passée. Avec le niveau de Valentin, capable de battre les numéros 1 des autres pays, on peut avoir une réelle chance de monter en Groupe IV », estime un membre de l’encadrement.
Donné Raherinjatovo