Le secteur halieutique constitue une source de revenus croissante pour l’État. Selon le ministre de la Pêche et de l’Économie bleue, Paubert Tsimanaoraty, les licences de pêche ont généré 35,3 milliards d’ariary, tandis que les exportations de poissons et autres produits halieutiques ont généré 700 milliards d’ariary.
Madagascar produit 142 000 tonnes de ressources halieutiques par an, pour un potentiel estimé à 200 000 tonnes. La production vient surtout de la mer et des eaux douces ou de l’aquaculture.
Le pays compte environ cent cinquante mille pêcheurs et près de 2 millions de personnes vivent de la pêche, de façon directe ou indirecte. Le nombre d’éleveurs de poissons est aussi en hausse. « De deux mille trois cents auparavant, ils sont aujourd’hui plus de cinquante- cinq mille », selon le ministre. Ces éleveurs bénéficient de formations dans plusieurs régions.
Le gouvernement veut faire du poisson un aliment courant. « Il faut que la consommation de poisson entre dans les habitudes alimentaires des Malgaches », déclare Paubert Tsimanaoraty. La moyenne actuelle est de 4,26 kg par habitant et l’objectif est d’atteindre 11 kg, comme dans d’autres pays africains.
Pour encourager cette tendance, le ministère organise la 5e édition de la Foire des produits halieutiques, qui se tient du 2 au 7 juillet 2025 au Palais des sports Mahamasina. Environ soixante dix exposants y présentent des poissons frais, des produits transformés ainsi que du matériel lié à la pêche.
Parmi les participantes figure Dorolline, une vendeuse de poissons venue de Morondava. « Je suis dans ce métier depuis 1994. J’ai quitté l’école pour me consacrer à cette activité, qui m’a permis de faire vivre ma famille », explique-t-elle. Chaque semaine, elle envoie jusqu’à une tonne de poissons à ses clients à Antananarivo. « Le salon m’aide à faire connaître mon travail. Les gens viennent, posent des questions, achètent ».
Cependant, le secteur fait aussi face à des problèmes. « Il y a de la surpêche dans certaines zones côtières, dans les baies et près du littoral », reconnaît le ministre.
Irina Tsimijaly