Ripaille

La SNCF, les chemins de fer français, propose «dix spécialités gastronomiques à savourer en France». La choucroute alsacienne, le foie gras du Périgord, la bouillabaisse marseillaise, la quiche lorraine, le cassoulet toulousain, les escargots de Bourgogne, la tartiflette savoyarde, l’aligot d’Auvergne, le kouigh-amann breton, le welsh lillois. Il y aurait sans doute également place pour le boeuf bourguignon, la ratatouille provençale, les tripes à la mode de Caen. 

Une table française sans cochonnailles et charcutailles ? Saucisse de Morteau, rillettes du Mans, kig ha farz breton, andouilles de Guéméné, jambon de Morlaix, choten du pays bigouden. Si Lyon, capitale des Gaules, a ses bouchons, le jambon-beurre est dit «le parisien». 

Campus France explique aux futurs étudiants étrangers que «Le vignoble est partout: dans le Bordelais, en Bourgogne, en Alsace, le long du Rhône, de la Loire et des côtes de la Méditerranée». Alors, plutôt que de détailler des crus particuliers (souvent dit «grands»), on embrasse des génériques vaguement géographiques (bordeaux, bourgogne, Loire, Rhône, etc.) mais qu’en société, on se doit de décliner précisément.  

La «France des fromages» est un inventaire à la Pierre Androuët de spécialités localement françaises mais qui ont fini par faire partie de notre paysage gastronomique : camembert, comté, brie, roquefort, reblochon, cantal, saint-paulin, coulommiers, munster, bleu...

Une cuisine idéelle. La cuisine que j’imagine si j’avais à suivre le Tour de France cycliste en faisant étape dans des tavernes et autres bistrots avec des tables habillées de nappes à carreaux rouges et blancs. Bien entendu, on s’attend à ce que «tout ça» figure au menu, pour célébrer la quintessence de la gastronomie française, surtout un 14 juillet.   

Nasolo-Valiavo Andriamihaja

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