PORTRAIT - Hardy Andriamihaja incarne l’âme du violon

Hardy Andriamihaja, violon à la main, transmet  avec passion son art.

« La musique est pour moi un talent inné, comme pour beaucoup de Malgaches. Apprendre et partager ce que je sais n’a jamais été un fardeau, mais une source de joie ».

Voilà comment Hardy Andriamihaja, violoniste et formateur basé à Antananarivo, résume humblement un parcours musical façonné dès l’enfance.

Dès l’âge de 7 ans, Hardy plonge dans l’univers musical. Mais c’est en classe, sous l’impulsion de Hery Tuba, musicien multi-instrumentiste reconnu, qu’il découvre le violon, un instrument qui deviendra sa signature. « C’est grâce à lui que j’ai eu le déclic. Son ouverture musicale m’a donné envie d’explorer d’autres instruments, mais c’est le violon qui m’a retenu ».

Curieux et avide de progresser, Hardy apprend auprès de plusieurs maîtres, tels que M. Casimir, M. Njato (de Jejy Music), M. Joachin (de l’AMI), tout en multipliant les expériences scéniques. Il a accompagné artistes, chorales, orchestres, églises, et même de grandes structures telles que le Madagascar Mozarteum, Quatuor Squad, la Polifonica di Tana, Laka Ensemble. Il a également déjà travaillé avec des artistes célèbres tels que Njakatiana, Kiaka, Tselatra...

Artiste polyvalent, il choisit de se spécialiser dans le jazz et la variété, deux styles qui, selon lui, « laissent plus de place à l’expression personnelle et à la liberté d’interprétation ».

Une orientation qui lui permet de s’épanouir pleinement sur scène comme en classe. « La vie est un apprentissage constant », confie-t-il. Conscient que la musique demande autant de pratique que de théorie, Hardy continue à se former sans relâche.

Sa philosophie de vie se résume en une phrase qui illustre son engagement profond : « Le talent s’épanouit quand on le partage ».

C’est précisément ce qu’il incarne chaque jour, mêlant passion, transmission et innovation.

Cassie Ramiandrasoa

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