PATRIMOINE  - L’empreinte culturelle à travers la poterie

Bako Rasoarifetra, en pleine conférence au Musée de la Photo.

Samedi 5 juillet au cœur du Musée de la Photo à Andohalo, le caféhistoire animé par Bako Rasoarifetra a mis en lumière la poterie comme témoin essentiel de l’identité humaine : « La poterie est bien plus qu’un objet, elle est empreinte de l’humain et marqueur de l’identité. »

Devant un public varié — étudiants, jeunes chercheurs, amateurs d’histoire — l’archéologue a souligné comment la poterie renseigne non seulement sur la façon de stocker l’eau ou de cuisiner, mais aussi sur les interactions sociales : « Elle dit comment on stockait l’eau, comment on cuisinait, mais aussi qui mangeait avec quoi, et dans quel contexte. »

Les tessons archéologiques, souvent négligés, offrent en réalité un précieux récit : formes, décor, composition et usage dévoilent des savoir-faire, un sens esthétique, mais aussi les relations de pouvoir ou des aspects spirituels inscrits dans la vie quotidienne.

Pour Bako Rasoarifetra, l’artisanat de l’argile constitue une pierre angulaire du patrimoine matériel et immatériel. Ses recherches pluridisciplinaires (archéologie, muséologie, études patrimoniales) questionnent la façon dont les objets racontent l’humain dans toute sa complexité. Elle réaffirme ainsi la poterie comme « passerelle entre patrimoine matériel et immatériel ».

Le succès de la rencontre, également nourri par un échange ouvert durant le café convivial, démontre que la culture se vit, se partage, se transmet. La poterie, façonnée par des générations sur ce territoire, continue de tisser le lien avec le passé et de faire vibrer une mémoire collective vivante.

Cassie Ramiandrasoa

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