MONNAIE NUMÉRIQUE - Une adoption timide de la cryptomonnaie

Un large panel d’acteurs économiques — entrepreneurs, chefs d’entreprise, représentants bancaires et professionnels financiers — s’est réuni hier à l’Ibis Ankorondrano pour un séminaire dédié à la cryptomonnaie. L’objectif ?

Démystifier ce nouveau type de monnaie numérique, encore largement méconnu sur le territoire malgache.

Organisé par FHE Consulting en collaboration avec le groupe mauricien Graphite Financial Group, l’événement a mis en avant l’urgence d’un cadre réglementaire clair pour prévenir les dérives. « Nous avons mis en place ce séminaire pour éviter que les gens souscrivent sur des plateformes sans savoir qui les représente ici. En cas de problème, il faut pouvoir se tourner vers un interlocuteur légal », a souligné Holy Raminoarisoa, directrice de FHE Consulting. Elle a insisté sur le rôle du cadre légal pour professionnaliser le secteur malgache.

Malgré un intérêt croissant, l’usage de la cryptomonnaie à Madagascar reste encore anecdotique. À l’échelle africaine, l’adoption progresse : en 2024, le nombre de commerçants acceptant la crypto a bondi de 45%, avec l’Afrique du Sud en tête (584 commerces), suivie du Kenya (64) et de la Tanzanie (30) selon NFTEvening.

Reedhee Anoushka Bhuttoo, cofondatrice et CEO de Graphite Financial Group, a alerté : « C’est comme la bourse. Il faut savoir placer au bon moment, sinon on risque de tout perdre. »

Le séminaire a aussi souligné le besoin de vulgarisation et d’éducation du public. « Beaucoup achètent sur internet sans vérifier l’historique de la plateforme ni les garanties proposées. Il faut prendre le temps de comprendre. » a ajouté Anoushka.

Enfin, Miora Rafalimino, présentée comme directrice des opérations internationales à la BOA, a plaidé pour la sécurisation des flux financiers : « La transparence dans la circulation des fonds est essentielle. Cela facilite les échanges et renforce la confiance. »

Irina Tsimijaly

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