L’Amérique, l’Amérique

Le 4 juillet 1776, les treize États Unis d’Amérique déclaraient leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne. 

«The Unanimous Declaration of the thirteen united STATES Of AMERICA : When in the Course of human events, it becomes necessary for one people to dissolve the political bands which have connected them with another (...) We hold these thruths to be self evident that all men are created equal, that tey were endowed by their Creator with certain unalienable Rights, among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness»...

Lorsque dans le cours des événements humains, il devient nécessaire pour un peuple de dissoudre les liens politiques qui l’ont attaché à un autre (...) Nous tenons pour évidentes par elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux, ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur (traduction française de Thomas Jefferson lui-même).

Les trois pierres de la fondation américaine seront complétées avec l’adoption de la Constitution et la «Déclaration des Droits». Les premiers mots de la Constitution offrent l’exemple de texte à portée universelle qui, par sa portée générique, ne peut que faire l’unanimité autour d’aspirations de bon sens : Justice, Sécurité intérieure, Défense commune, Bien-être général, Liberté : «We The People of the United States, in order to form a more perfect Union, establish Justice, insure domestic Tranquility, provide for the common defence, promote the general Welfare, and secure the Blessing of Liberty to ourselves and our Posterity». 

Quant aux dix premiers amendements à la Constitution, réunis sous l’appelation Bill of Rights et ratifiés ensemble le 15 décembre 1791, ils ne comprendront pas à l’origine l’abolition de l’esclavage, introduit seulement par le treizième amendement ratifié le 6 décembre 1865, huit mois après la fin de la guerre de sécession : «Ni esclavage ni servitude involontaire n’existeront aux États-Unis». Thomas Jefferson (1743-1826) lui-même, troisième président américain en 1801, était l’héritier d’une plantation familiale de 1000 hectares et 200 esclaves. Pour la petite histoire, il eut plusieurs enfants avec une esclave Sally Hemings qu’il emmena avec lui à Paris en 1784-1789.

De même, la proclamation de l’égalité des Hommes sembla ne pas concerner les Indiens qualifiés de «sauvages sans pitié, dont la manière bien connue de faire la guerre est est de tout massacrer, sans distinction d’âge, de sexe ni de condition», dans la Déclaration même d’indépendance et qui, à l’époque encore du Quatorzième amendement, ratifié le 9 juillet 1868, demeuraient exclus du recensement.  

( À suivre)

Nasolo-Valaivo Andriamihaja

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