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Les employés de la Jirama lors de la grève générale du 8 juillet. |
Rien n’est encore résolu à la Jirama. Malgré une rencontre avec le président Andry Rajoelina, jeudi 17 juillet au palais d’Iavoloha, les employés de la société nationale d’eau et d’électricité campent sur leurs positions : ils exigent la suspension du nouveau statut de l’entreprise.
Organisée à la demande du personnel, cette réunion visait à clarifier l’avenir de la Jirama après la publication d’un nouveau statut en avril dernier. Le chef de l’État a tenté de rassurer ses interlocuteurs. Il a affirmé que « la privatisation de la Jirama n’a jamais été envisagée » et que, tant qu’il sera au pouvoir, « cette possibilité ne sera pas à l’ordre du jour ».
Mais pour les syndicats, le texte contredit les engagements politiques du Président. Dans une déclaration tenue hier à Ambohimanambola, le collectif syndical a dénoncé un profond décalage entre le discours officiel et les réformes actées dans les textes.
Selon le porte-parole du syndicat Tambaben’ny mpiasan’ny Jirama, « le texte est un simple acte notarié, alors que l’ancien statut était fondé sur une ordonnance solide. Ce nouveau cadre affaiblit l’entreprise », déclare-t-il.
Les représentants du personnel s’inquiètent aussi de la tournure résolument commerciale que prend, selon eux, l’orientation de l’entreprise. « Le texte évoque le partage des bénéfices entre actionnaires, alors que la Jirama est censée remplir une mission de service public », s’insurgent-ils.
Face à cela, les syndicats réclament la suspension immédiate du nouveau statut et sa révision dans un cadre légal plus clair, aligné sur les missions fondamentales de la société.
« Le combat continue. Nous restons mobilisés et espérons une nouvelle discussion avec le chef de l’État », conclut le collectif syndical
Irina Tsimijaly