FUITE DE SUJETS AU BEPC - Dix personnes placées en détention préventive

La première affaire liée aux fuites de sujets lors de l’examen du BEPC 2025 a conduit à l’incarcération de dix personnes. Des candidats sont inculpés dans cette affaire.

Des candidats aux épreuves de BEPC dans un centre d’examen.

L’affaire de fuites de sujets secoue la circonscription scolaire (CISCO) de Moramanga. Neuf candidats à l’examen du BEPC 2025, ainsi que le proviseur d’un lycée privé situé à Belavabary, dans la même CISCO, ont été placés sous mandat de dépôt à la prison de Moramanga, lundi soir, à l’issue de leur comparution devant le juge d’instruction. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire de fuites de sujets et de fraude organisée pendant les épreuves officielles. Les faits remonteraient à l’épreuve de mathématiques, au centre d’examen du CEG Marovitsika, dans la région d’Alaotra-Mangoro.

« Ces candidats ont été surpris en possession de brouillons contenant les réponses du sujet de mathématiques. Interrogés, ils ont désigné leur proviseur comme la source du sujet, qu’ils avaient déjà traité pendant leur dernière séance de révision. Les questions de cette révision étaient rigoureusement identiques à celles de l’épreuve officielle », confie une source proche du dossier.

Ces candidats risquent une double peine. En plus des sanctions pénales attendues à l’issue du procès, des mesures disciplinaires devraient également être prononcées. 

Sanctions fermes

Le ministère de l’Éducation nationale prévoit une interdiction de se présenter à tout examen officiel pendant une durée de cinq ans.« Les fraudes ou tentatives de fraude doivent être sanctionnées fermement », rappelle une disposition de l’arrêté ministériel de 2019, qui encadre strictement les épreuves officielles.

Cette première série de défèrements marque le début d’un processus judiciaire plus large. D’autres dossiers liés à des fuites de sujets sont actuellement à l’étude. Plusieurs suspects, originaires notamment de Fénérive-Est, Antsirabe, Manakara ou encore Fianarantsoa, devraient être traduits en justice dans les prochains jours. Les mis en cause de Manakara, Fénérive-Est et Antsirabe comparaîtront à Antananarivo.

Face à l’ampleur de la situation, la ministre de l’Éducation nationale, le Dr Marie Michelle Sahondrarimalala, a appelé à une politique de tolérance zéro envers ceux qui divulguent, vendent ou achètent des sujets d’examen.

Miangaly Ralitera

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