Au Centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), une dizaine de patients, victimes de l’empoisonnement présumé survenu lors d’une fête d’anniversaire à Ambohimalaza, sont toujours hospitalisés. Malgré la réception des résultats de la contre-analyse réalisée en France, censés identifier le poison ingéré, le personnel soignant n’a reçu aucune nouvelle directive sur les traitements, dont l’antidote. Il n’aurait même pas été informé dudit poison.
« Il n’a pas été question d’antidote ou de poison pour le moment. Les traitements restent inchangés », indique un professionnel de santé en charge de ces patients, hier.
Les familles, qui attendaient avec espoir le résultat des analyses, espéraient un changement de protocole pouvant conduire à la guérison. « Nous avons toujours gardé espoir pour la guérison de nos enfants, mais avec les résultats de la contre-analyse en France, cet espoir grandit », confie Adèle, oncle de deux jeunes hommes encore en réanimation au CHU JRA, dont l’un se trouve en état critique.
Du côté du ministère de la Santé publique, une source affirme que le nom du poison ne peut être divulgué pour des raisons liées à l’enquête. Elle confirme également l’absence de modification dans la prise en charge médicale. « Nous poursuivons les traitements initiés depuis le 17 juin. Nous ne pouvions pas attendre les résultats venus de France pour commencer les traitements. Le protocole a été élaboré par une équipe de spécialistes, incluant des neurologues, des réanimateurs-anesthésistes et des toxicologues. Il a porté ses fruits, sinon, les cinquante-deux patients initialement admis seraient tous décédés », affirme-t-elle.
Un autre médecin rappelle que la priorité reste la réanimation des patients. Hier, un des treize malades était toujours dans le coma. Les autres montreraient des signes d’amélioration.
Miangaly Ralitera