EMPOISONNEMENT LORS D'UN ANNIVERSAIRE - Le ministère de la Jeunesse porte plainte

Le ministère de la Jeunesse et des Sports, dirigé par le ministre Abdulah Marson Moustapha, a annoncé hier avoir porté plainte auprès du service de la cybercriminalité. Cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de contenus jugés diffamatoires qui l’associent à l'empoisonnement du 14 juin dernier, qui avait coûté la vie à vingt-neuf personnes.

La polémique a fusé à Ambohimirary Ampasampito, où résidait la majorité des victimes, quelques jours après la fête d’anniversaire. Des rumeurs ont circulé, selon lesquelles le drame aurait pour origine un empoisonnement, lié à une histoire personnelle entre un ministre et la jeune femme célébrée.

Des affirmations non vérifiées ont même évoqué l’offre d’un véhicule de type 4x4 à cette dernière, ce qui aurait provoqué des tensions et, selon ces spéculations, conduit au drame. 

Aucun nom n’a été officiellement cité. Cependant, certains indices dévoilés par une station privée, tels que l’âge, les affiliations politiques ou encore l’usage d’un dialecte régional, ont poussé des comptes, sur les réseaux sociaux, à publier la photo du ministre de la Jeunesse, le désignant comme étant l’homme au cœur du scandale.

Le ministère, par voie de communiqué, a dénoncé ces allégations et annoncé qu’une plainte avait été déposée pour préserver l’intégrité des projets gouvernementaux en faveur de la jeunesse et du sport. Il a également appelé les citoyens à ne pas relayer de fausses informations visant à nuire à autrui.

Du côté judiciaire, l’enquête se poursuit. La procureure de la République a confirmé que des analyses alimentaires réalisées en France ont révélé la présence d’un agent toxique dans les repas, sans préciser la nature exacte de cette substance.

La jeune femme à l’origine de l’anniversaire, potentiellement clé dans le déroulement des événements, n’a pas encore été entendue par les enquêteurs. Elle serait toujours hospitalisée à ce jour.

Trois suspects sont actuellement incarcérés dans le cadre de cette affaire. Le débat reste ouvert quant à l’origine du drame, entre botulisme et empoisonnement volontaire.

Haja Leo

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