Partis en mer depuis près de trois semaines, deux frères et leur compagnon restent sans nouvelles. Le ratissage du littoral n’a rien donné. Aucun indice n’a encore été rejeté par la mer.
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Les familles des disparus multiplient encore les recherches de renseignements vingt jours après la disparition. |
Le mystère reste entier autour de la disparition de trois pêcheurs partis en mer le 8 juillet depuis la plage du quartier Dépôt, à Toamasina. Vingt jours plus tard, les deux frères et leur compagnon demeurent introuvables, malgré les recherches intensives menées depuis leur disparition. Contactés hier, leurs proches partagent leurs inquiétudes et indiquent que les efforts jusqu’alors menés sont restés infructueux.
Le jour de leur disparition, les trois hommes, tous dans la quarantaine, avaient pris la mer vers 9 heures, à bord d’une pirogue motorisée, pour une sortie de pêche habituelle. Expérimentés et bien préparés, ils avaient prévu de rentrer avant la tombée de la nuit. Mais le silence radio qui a suivi leur départ a très vite fait basculer leurs familles dans l’angoisse.
Néant
Dès les premières heures du soir, l’alerte a été donnée. Les recherches ont été aussitôt déclenchées, impliquant des pêcheurs locaux, les autorités maritimes et la mobilisation de la communauté. Un bateau a de ce fait ratissé le littoral, du Nord au Sud, sans succès. Ni trace de l’embarcation, ni filets, ni objets personnels. La mer semble avoir tout effacé.
Les appels à témoins diffusés sur les réseaux sociaux et relayés par les radios locales n’ont permis aucune avancée. À un moment, des individus correspondant à leur description ont été signalés dans un village côtier. Mais après vérification, il s’est avéré qu’il ne s’agissait pas des trois disparus.
Des pêcheurs affirment les avoir vus pour la dernière fois au large, en train de remballer leurs filets, alors qu’un changement brutal de météo s’annonçait. Depuis, plus rien. L’hypothèse d’une panne mécanique ou d’un naufrage demeure, mais aucune preuve ne vient confirmer ce scénario.
Aujourd’hui, l’attente est insoutenable pour les familles. Le regard perdu vers l’horizon, elles campent près de la plage, espérant un retour, un signe, une nouvelle. Le silence de l’océan, de plus en plus pesant, fait craindre le pire. Les autorités continuent d’appeler à la vigilance, tandis que les recherches se poursuivent, contre le temps et l’oubli.
Andry Manase