Le navire AW, parti de Mahajanga le 16 juin, est toujours porté disparu malgré des recherches intensives. Les équipes mauriciennes ont quitté Madagascar sans avoir trouvé de trace.
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L’équipage mauricien de l’avion Dornier est rentré. |
Le navire AW, qui avait quitté Mahajanga le 16 juin à destination des Comores, n’est jamais arrivé à bon port. Après plusieurs jours de recherches aériennes, les équipes mauriciennes engagées dans les opérations ont quitté les lieux et regagné leur pays.
Ces recherches, menées pendant cinq jours en collaboration avec les autorités et experts maritimes locaux et régionaux — dont les Tanzaniens, les Mozambicains, les Somaliens, ainsi que des Comoriens — et avec la participation des responsables de l’APMF, dirigés par le directeur général, et des militaires mauriciens, se sont révélées infructueuses.
Rappelons que l’avion garde-côte mauricien Dornier, équipé d’un appareil spécial capable de détecter les plus petits objets en mer, a été utilisé durant plusieurs heures de survol. Mais en vain : l’appareil n’a trouvé aucune trace du bateau.
Deux zones ont été survolées, à savoir la zone A, au nord des Comores, puis la zone B, où des recherches ont été menées au nord-est de Mayotte.
Les recherches se sont poursuivies au sud des Comores et au sud de Mahajanga. Des vols à basse altitude, bien visibles, ont été effectués, sans succès.
Elles ne se sont pas arrêtées là : une exploration de toute la zone de Mahajanga, atteignant Nosy Be et se prolongeant jusqu’au nord-ouest de Nosy Be et à Antsiranana, a également été réalisée, là où l’on pensait que le navire se trouvait. Malheureusement, cela n’a abouti à aucun résultat.
Appel au calme
Tous les navires de passage ont reçu un message les invitant à participer aux recherches ou à signaler toute trace du navire AW, mais aucun n’a aperçu le soi-disant bateau.
« Les recherches devaient se poursuivre au-dessus du Mozambique, et cette décision devait être examinée conjointement par toutes les entités »,a déclaré l’envoyé spécial mauricien lors du rapport de leur mission, avant leur départ mardi dernier.
Le patrouilleur Atsantsa est rentré bredouille de sa troisième mission, qui a couvert la côte sud de Mahajanga jusqu’au nord des Comores, en passant par le Cap d’Ambre. Des représentants des familles des passagers ont accompagné les missionnaires à bord du patrouilleur.
Lundi dernier, l’équipe d’intervention a effectué une inspection détaillée de la baie d’Antalihy, ainsi que de la rivière d’Antatiabe, au niveau du Cap Saint-André. Ces reconnaissances ont permis d’écarter l’hypothèse d’un échouement du navire dans ces zones reculées. Une rencontre avec la population riveraine et une sensibilisation des villageois sur l’importance du partage d’informations s’est déroulée.
Face aux rumeurs d’arrestation des passagers et du bateau en Somalie, le directeur général de l’APMF, Jean-Edmond Randrianantenaina, a réagi. « On ne peut pas négliger la piste en Somalie. Mais le représentant de l’équipe somalienne a confirmé qu’aucune arrestation n’a eu lieu. La coopération avec les garde-côtes kényans nous tient au courant que, s’il y avait un bateau venant de Madagascar, on aurait déjà été appelés. Les recherches vont continuer », a précisé le DG.
Lors d’une rencontre avec les familles des disparus, il a lancé un appel au calme et à la solidarité.
Vero Andrianarisoa