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Lors de la cérémonie d’ouverture du 30ᵉ Congrès international de la primatologie, à Ivandry, hier. |
Madagascar accueille depuis hier le Congrès international des primatologues. Plus de mille participants, venus des quatre coins du monde, prennent part à cette rencontre scientifique consacrée à la préservation des primates et à la valorisation des travaux de recherche, notamment ceux menés à Madagascar.
Durant cinq jours, chercheurs, scientifiques et experts partageront leurs connaissances sur les menaces pesant sur les primates, les avancées de la recherche et les stratégies de conservation. Ce congrès constitue une opportunité précieuse pour les spécialistes malgaches de mettre en lumière leurs travaux et de développer leur réseau professionnel.
Lors de l’ouverture du congrès, le ministre de l’Environnement, Max Fontaine, a mis en avant le rôle crucial des chercheurs dans la préservation des lémuriens, véritables trésors vivants de Madagascar. Il a toutefois regretté le manque de reconnaissance dont ces spécialistes souffrent. « Trop souvent, chercheurs et scientifiques travaillant sur les primates ne reçoivent pas la reconnaissance qu’ils méritent », a-t-il déclaré.
Le gouvernement entend désormais accorder une plus grande reconnaissance aux acteurs de la recherche scientifique. Des distinctions ont déjà été remises, comme celle attribuée au docteur Lily-Arison René de Roland, récemment élevé au rang de chevalier de l’Ordre national pour ses contributions à la primatologie.
« C’est le moment de nouer des partenariats, de monter des projets communs et de dynamiser la recherche locale », a souligné le professeur Jonah Ratsimbazafy, primatologue. De plus, Madagascar abrite plus de cent dix espèces de lémuriens, toutes endémiques à l’île. Ainsi, le pays ambitionne de créer un grand laboratoire spécialisé dans l’étude des primates, afin d’attirer les chercheurs étrangers et de renforcer ses capacités de recherche.
Mialisoa Ida