Soixante-dix-sept ans après l’exécution par le pouvoir colonial français de cinq figures de la lutte pour l’indépendance de Madagascar, une cérémonie d’hommage s’est tenue samedi à Akatso, dans l’enceinte de l’université d’Antananarivo. C’est à cet endroit précis, autrefois champ de tir de l’armée coloniale, que furent fusillés le lieutenant Albert Randriamaromanana, Samuel Ratsizafy, Samuel Rakotondraibe, Bekamisy et Lezoma, tous engagés dans l’insurrection du 29 mars 1947. Le lieutenant Randriamaromanana a été exécuté le 28 avril 1948, tandis que les quatre autres ont vu leur sort scellé le 19 juillet de la même année, sur le même site, par un peloton d’exécution. Leur seul « crime » : avoir pris part à une lutte nationaliste contre la domination coloniale.
La cérémonie s’est déroulée au pied de la stèle commémorative érigée sur les lieux mêmes des exécutions, en présence de responsables étatiques, de représentants militaires, d’universitaires, ainsi que des descendants de martyrs venus honorer leur mémoire. Dans son discours, le ministre des Forces armées, le général Lala Sahivelo, a souligné l’importance de se souvenir du sacrifice de ces hommes et d’en tirer des leçons pour l’avenir.
« C’est à nous de poursuivre la lutte qu’ils ont entamée, en défendant la souveraineté de notre pays et en œuvrant pour son développement », a-t-il lancé.
Tsilaviny Randriamanga