L’examen du baccalauréat se déroulera sous haute surveillance. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé, hier, plusieurs mesures destinées à renforcer la sécurité des épreuves et à lutter contre les fuites de sujets. Parmi elles, l’installation de caméras de surveillance dans l’ensemble des centres d’examen, ainsi que dans les véhicules chargés d’acheminer les sujets. Le Fonds commun de l’Éducation a doté le ministère de deux cent huit caméras de surveillance pour assurer le suivi du transport et de la distribution des épreuves. Des forces de l’ordre mixtes seront également mobilisées pour encadrer le déroulement de l’examen.
La sécurisation du conclave, lieu de préparation des sujets, a elle aussi été renforcée, selon les informations communiquées par le ministère. Depuis le 23 juin, toutes les personnes impliquées dans l’élaboration des sujets ont été transférées dans un espace strictement sécurisé, où elles resteront confinées jusqu’au 31 juillet, sans possibilité de sortie. L’usage de téléphones portables, livres, propositions de sujets, clés USB ou tout autre support de stockage y est formellement interdit. Pour garantir l’intégrité du processus, seuls des ordinateurs neufs, jamais utilisés auparavant, sont utilisés.
Toutes les propositions de sujets ont par ailleurs été intégralement révisées dès leur arrivée dans le conclave, afin d’écarter tout risque de fuite ou de manipulation.
Depuis la session 2024, le ministère a adopté de nouvelles stratégies pour la distribution des sujets, en impliquant plusieurs départements ministériels ainsi que les districts dans l’organisation. Toutefois, cela n’a pas suffi à empêcher des fuites. Des cas ont été signalés, notamment dans la région de Menabe, où plusieurs personnes ont été interpellées. Le ministère a annoncé une collaboration avec la division de lutte contre la cybercriminalité afin d’identifier les auteurs de ces fuites.
Miangaly Ralitera