Johnny William Andrianambinintsoa, alias Da-Willy, auteur présumé du viol d’une fillette de six ans à Imerintsiatosika, sera jugé le 10 juillet, au palais de justice d’Anosy.
 |
| Le procès de Da-Willy se déroulera le 10 juillet au palais de Justice à Anosy. |
Un procès très attendu, inscrit au calendrier de la Cour criminelle ordinaire, se tiendra durant la session de la semaine du 7 juillet, principalement consacrée aux affaires de violences basées sur le genre (VBG). Parmi les dossiers programmés figure celui de Johnny William Andrianambinintsoa, connu sous le diminutif de Da-Willy, convoqué devant le juge le 10 juillet, dans la salle n°5.
Il s’agit de l’un des cas les plus médiatisés de 2024 en matière de VBG. Ce sera l’occasion pour les Tananariviens d’assister à l’application effective des nouvelles dispositions introduites dans le Code pénal, notamment la peine de castration chirurgicale.
Selon l’article 332 bis (nouveau), récemment ajouté au Code pénal, la castration chimique ou chirurgicale est désormais prévue en complément des sanctions déjà établies à l’article 332, pour tout auteur de viol sur mineur.
Le texte précise clairement : « La castration chirurgicale sera toujours prononcée contre les auteurs de viol commis sur un enfant de moins de dix (10) ans accomplis. »
Profonde déception
Ce nouveau cadre légal a été promulgué le 26 février 2024 et diffusé à tous les officiers supérieurs de police judiciaire et maîtres de poursuite le 5 mars suivant. Il s’applique à tous les crimes commis à compter de la date de promulgation.
Da-Willy fait partie des inculpés concernés et pourrait donc faire face à cette peine s’il est reconnu coupable. Âgé de 23 ans au moment des faits, ce prévenu est incarcéré à la maison de force de Tsiafahy depuis le 6 mars 2024. Il avait été arrêté la veille à Anosibe.
Employé comme receveur sur un taxi-be reliant Imerintsiatosika à Anosy, il aurait, selon les informations recueillies, piégé une fillette de six ans, orpheline de père, le 3 mars 2024 à Imerintsiatosika. Après l’avoir envoyée acheter des cigarettes, il l’aurait agressée sexuellement.
Il a pris la fuite après l’acte, mais a été retrouvé et interpellé moins de vingt-quatre heures plus tard par la police. Sa propre famille avait exprimé une profonde déception face à son geste.
Haja Léo