Les suspects risquent la perpétuité

Les personnes reconnues coupables de l’empoisonnement survenu lors de la fête d’anniversaire dramatique du 14 juin risquent une peine de prison à vie. Conformément à l’article 302 du Code pénal malgache, tout acte d’empoisonnement est passible de la peine de mort. Toutefois, depuis l’abolition de cette peine en 2015 (NDLR : loi n°2014-035), la sanction applicable est désormais la réclusion criminelle à perpétuité assortie de travaux forcés.

La loi définit l’empoisonnement comme « tout attentat à la vie d’une personne par l’effet de substances pouvant entraîner la mort plus ou moins rapidement, quelle que soit la manière dont ces substances ont été administrées, et quels qu’en aient été les effets ». Il s’agit ainsi d’un crime formel, dont la tentative seule suffit à engager des poursuites, même si la victime ne décède pas.

Dans le cadre de cette affaire, trois femmes ont été placées en détention provisoire à Antanimora, après leur défèrement devant le parquet, selon la procureure de la République, Narindra Navalona Rakotoniaina, cheffe du parquet auprès du tribunal de première instance d’Antananarivo, la semaine dernière. L’enquête se poursuit afin d’identifier tous les complices ou instigateurs potentiels impliqués dans cet empoisonnement collectif, ayant coûté la vie à une vingtaine de personnes jusqu’à présent.

Des analyses médicales effectuées à Madagascar ont révélé que les repas servis durant cet événement contenaient un produit hautement toxique et dangereux. Des aliments consommés ont été envoyés à l’étranger pour identifier la substance versée dans ces aliments.

Miangaly Ralitera

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