La piste d’une intoxication par une substance hautement toxique et dangereuse est privilégiée dans l’affaire d’intoxication alimentaire collective ayant provoqué le décès d’une dizaine de personnes à Antananarivo, depuis le week-end dernier. La conclusion des premières investigations effectuée par l’Agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires (Acsqda) indique qu’il s’agit d’un signe d’intoxication lié à un produit hautement toxique et dangereux, selon une source avisée.
Ce résultat suscite le scepticisme de plusieurs médecins spécialistes en toxicologie et en réanimation. Ils penchent plutôt pour un cas de botulisme, une affection neurologique grave causée par une toxine extrêmement puissante produite par la bactérie Clostridium botulinum. «D’habitude, une fois le produit ingéré dans la circulation, dans le cas d’empoisonnement, des signes apparaissent. Alors que la plupart de ces victimes n’ont présenté les symptômes que 8 à 12h après l’absorption des produits», expliquent-ils. Le botulisme alimentaire se déclare chez l’humain via la consommation d’aliments mal conservés et à faible teneur en oxygène, contaminés par des toxines botuliques, selon les explications médicales.
Plus tôt dans la journée, hier, le général Ravoavy Zafisambatra, directeur de la Sécurité et des renseignements au commandement de la Gendarmerie nationale, a souligné que les investigations pour découvrir s’il s’agit de produits alimentaires avariés ou d’un empoisonnement volontaire sont encore en cours. Aucune conclusion n’a encore été confirmée à ce stade.
Miangaly Ralitera