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L'organisateur de Fanilo Festival a rencontré la presse hier au Ilo Hôtel Andakana. |
Célébrer à la fois la Fête de la musique et celle de l’Indépendance dans un seul lieu, dans une même vibration de fierté nationale et de créativité : c’est le pari du tout premier Fanilo Festival, qui se tiendra du 21 au 26 juin au Ilo Hôtel, niché dans le cadre bucolique et sécurisé d’Anosiala Andakana, au pied des rizières d’Ambohidratrimo. Une première édition qui promet de marquer les esprits. Le choix des dates n’est pas fortuit : le 21 juin, journée mondiale dédiée à l’harmonie musicale, et le 26 juin, jour sacré de la souveraineté retrouvée pour Madagascar.
Entre ces deux repères identitaires, le Fanilo Festival entend s’inscrire comme un rendez-vous incontournable du paysage culturel malgache, en conjuguant enracinement local et ouverture sur le monde.
« Nous avons convié des artistes de différentes générations et régions pour attirer un public tout aussi diversifié », explique Carène Thaline, organisatrice de l’événement. À l’affiche : des figures emblématiques comme Jaojoby, le roi du salegy, Rajery, maître de la valiha, Samoëla, insoumis des Vazomiteny, le groupe Kaiamba, ainsi que les jeunes talents Steph Rambi, KialaVazo, Ljo et Njara Marcel. « C’est la musique sous toutes ses formes qui occupera la scène », promet-elle.
Avec près de deux mille festivaliers attendus chaque jour, le Fanilo Festival se veut un véritable flambeau culturel à transmettre. Le mot « Fanilo » symbolise justement cette lumière, ce flambeau intergénérationnel, tout en jouant sur les mots : « Fan d’Ilo », clin d’œil au site hôte et à l’élan de jeunesse qu’il incarne. « Ce festival, bien que profondément enraciné à Madagascar, est aussi une fenêtre ouverte sur les cultures de l’océan Indien et du continent africain », souligne l’équipe organisatrice. Ainsi, le public pourra aussi vibrer au rythme des musiques métissées du séga mauricien, du maloya réunionnais, mais aussi découvrir des sonorités venues de l’Afrique de l’Est et de l’Asie du Sud-Est, en écho aux influences croisées qui façonnent l’identité culturelle malgache.
Au-delà des concerts, l’événement propose une expérience immersive et conviviale : ateliers artistiques, carnaval, expositions, animations diverses portées par Ilo Hôtel, pour un festival ancré dans l’esprit de fête, de découverte… et de transmission. « C’est rare d’avoir un véritable festival à Antananarivo. En transmettant le flambeau aux jeunes, nous entretenons la flamme culturelle », affirme Rajery. Avec le Fanilo Festival, Madagascar éclaire son patrimoine musical et culturel d’une lumière nouvelle, dans un écrin de nature propice à la rencontre, à la fierté et à la célébration.
Nicole Rafalimananjara