L’exposition collective intitulée « Carte Blanche » invite dix artistes à présenter leurs créations à la Maison Sociale des Arts, à Ambatovinaky, du 14 au 28 juin.
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L’artiste Tara Shakti est la curatrice de l’exposition « Carte Blanche » à Ambatovinaky. |
Du 14 au 28 juin, un souffle de liberté inédit anime la scène artistique malgache à la Maison Sociale des Arts, à Ambatovinaky. L’exposition « Carte Blanche », portée par le collectif Artistes Malgaches, se distingue par un pari audacieux : offrir aux artistes une totale autonomie de création, sans thème imposé ni contrainte de médium. Une invitation rare à s’exprimer en toute sincérité, à explorer l’intime comme le collectif, à révéler des blessures ou à célébrer des espoirs.
Peintres, poétesse, photographes, stylistes ou designers : chacun a répondu à l’appel avec une intensité singulière. Chaque œuvre devient un territoire libre, un miroir personnel et social. Le visiteur est invité à cheminer entre formes, matières et langages artistiques, à ralentir, à ressentir, à interroger.
« Carte Blanche est un manifeste d’indépendance artistique, une ode à la pluralité des formes et des voix. La poésie dialogue avec la peinture, l’art textile se mêle à l’installation, la mode côtoie la photographie sociale. Une symphonie visuelle et sensorielle qui fait vibrer les murs de la Maison Sociale des Arts », annonce le communiqué de l’organisateur.
Un catalyseur d’émotions et d’idées
« La curation de “Carte Blanche” repose sur un principe simple mais audacieux : offrir aux artistes une totale liberté d’expression, sans thématique imposée ni contraintes formelles », confie la curatrice Tara Shakti.
« En s’affranchissant des cadres, nous avons misé sur la puissance des démarches individuelles, sur l’honnêteté du propos. Il s’agit de valoriser une scène artistique contemporaine malgache en pleine effervescence, traversée par des formes hybrides et des paroles engagées ».
Parmi les artistes présentés, Sandrine Andria développe un univers sensible à travers ses œuvres textiles et ses installations. Ampelagie, photographe, capture la réalité avec une poésie rugueuse. Mendrika Ratsima, artiste aux multiples pratiques, propose un langage visuel fragmenté et organique. Miora Acker, quant à elle, explore la linogravure avec délicatesse. On retrouve aussi Beool Natsangananahary, peintre à la vision engagée et morale, ou encore Jean-Nirina, plasticien aux installations puissamment symboliques.
D’autres voix s’y mêlent, tout aussi singulières, dans un dialogue ouvert entre générations, genres et disciplines. Plus qu’une exposition, « Carte Blanche » est une prise de parole collective, un manifeste artistique et culturel.
Nicole Rafalimananjara