L’Ordre national des vétérinaires tire la sonnette d’alarme sur la proposition de loi sur le recensement, la vaccination et le suivi sanitaire des bovins, proposée par la sénatrice Lalatiana Rakotondrazafy. « Cette proposition de loi va passer en travaux de commission, la semaine prochaine (ndlr : cette semaine), alors que nous n’avions pas vu la version finale de cette proposition de loi. Nous sommes pourtant les premiers responsables de la santé des animaux », a indiqué le Dr Josoa Rakotosamimanana, président de l’Ordre national des vétérinaires, samedi, soutenu par un grand nombre de vétérinaires en provenance de plusieurs régions, venus spécialement pour cette conférence de presse.
Les vétérinaires souhaitent un dialogue avec les autorités avant ou pendant ces travaux de commission. « Nous avons été présents pendant les consultations au niveau régional, mais nous avons écouté sans intervenir. C’étaient plutôt les propriétaires de zébus et les personnes élues qui ont été consultés », enchaîne-t-il.
Cette proposition de loi, présentée par Lalatiana Rakotondrazafy, sénatrice, est issue de nombreuses plaintes formulées par les maires et les associations d’éleveurs lors des consultations régionales et nationales. Elle apporte trois grandes innovations majeures dans la filière bovine.
À proximité
En l’occurrence : la simplification des démarches et la réduction des coûts pour les éleveurs, avec la création d’un guichet unique réunissant les représentants de l’État et tous les vétérinaires impliqués dans la gestion des documents d’identification. Ce guichet serait situé à proximité des centres de vaccination, où les horaires d’ouverture ainsi que les tarifs applicables, notamment pour la première vaccination « anti-charbonneuse » et la délivrance de la FIB, seront affichés. Aucun paiement supplémentaire ne serait exigé en dehors des tarifs affichés, facilitant ainsi le contrôle et empêchant toute surfacturation.
Puis, la réautorisation des vétérinaires publics à exercer le mandat sanitaire pour effectuer les vaccinations et autres tâches liées aux documents bovins, tout en maintenant la possibilité pour les vétérinaires privés d’assurer ces missions, face au sous-effectif des vétérinaires. Enfin, la création d’une plateforme de dialogue et d’un système intégré de gestion, ainsi que l’instauration d’un système intégré de gestion de la filière bovine pour faciliter le recensement des bovins et la traçabilité, afin de lutter efficacement contre le vol d’animaux.
Miangaly Ralitera
Rien d’étonnant à ce qu'ils refusent en bloc la nouvelle législation, c'est une part importante de leur rente qui va disparaitre au profil des éleveurs...
RépondreSupprimer