« Les communes sont juridiquement responsables de leurs routes, mais dans la réalité, très peu d’opérations d’entretien sont engagées », a souligné Harinjato Ratsimba, président de l’ONG Lalana, à l’occasion d’un atelier de lancement du projet d’appui à la gestion locale des réseaux routiers communaux, à Anosy, en début de ce mois. Pour combler ce manque, l’ONG Lalana prévoit d’organiser des formations techniques destinées aux élus et aux habitants, tout en fournissant du matériel de base, notamment des brouettes et des pelles. L’objectif est d’impliquer activement les communautés dans les travaux d’entretien de leurs propres routes.
« En effet, il est difficile d’acheminer les produits agricoles lorsque les routes sont en mauvais état », explique Jean Fidèle Razafanomezantsoa, maire de la commune de Mahazony.
Ce projet a pour objectif de renforcer les capacités techniques des collectivités locales afin qu’elles puissent assurer elles-mêmes l’entretien de leurs infrastructures routières. Parmi les cinquante-cinq communes évaluées, sept ont été retenues pour bénéficier de cet accompagnement spécifique, dont les communes d’Ibity et d’Ambatomena, situées dans le district d’Antsirabe II, ainsi que les communes de Mahazony, Volotsaoka, Ambohimahamasina, Maneva et Ankaromalaza, relevant des districts de Vohibato et d’Ambalavao.
D’une durée d’un an, ce programme s’appuie sur les priorités fixées par chaque commune. Il repose également sur l’implication des habitants, la productivité des collectivités bénéficiaires et la volonté politique des maires, en particulier en matière de gouvernance locale.
L’ONG insiste enfin sur l’importance de suivre des techniques d’entretien adaptées, condition essentielle pour garantir la pérennité des infrastructures routières.
Mialisoa Ida