Le Coliseum Antsonjombe a accueilli hier le "Tapôlaka Glady Be 2.0" avec Rossy. Le public, venu en masse, a vécu un moment festif et émouvant.
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Rossy a donné rendez-vous à la foule, hier au Coliseum. |
Un lundi de Pentecôte aux allures de grande fête populaire. Hier, le Coliseum Antsonjombe s'est transformé en arène musicale à ciel ouvert pour accueillir le "Tapôlaka Glady Be 2.0". Rossy, fidèle à son style énergique et festif, a offert un spectacle XXL qui a réuni plusieurs générations de fans.
Le public, massé dès le matin aux portes du Coliseum presque plein, n'a pas boudé son plaisir. À quasi-guichets fermés, ils sont venus acclamer le "roi du Tapôlaka", preuve que Rossy reste une figure incontournable, peu importe le format : Bapampa Be, Santabary ou Tapôlaka.
Sur scène, l'artiste n'était pas seul. Plus de cinquante artistes musiciens, danseurs, choristes, le groupe Tsingory, Angeluc Rehava et même des Mpihira Gasy ont accompagné le chanteur dans une ambiance survoltée. En "papa" musical assumé, Rossy a transmis son énergie et sa passion, teintées d'une nostalgie bienvenue.
À l'ère numérique
Le label « 2.0 » s'est surtout exprimé dans la scénographie : une grande scène, une sonorisation impeccable, et des écrans géants retransmettant en direct les moindres instants du show. Quand le jour a laissé place à la nuit, les jeux de lumière ont sublimé l'ambiance.
Mais si la forme impressionnait, le fond a parfois manqué de renouvellement. Rossy a enchaîné ses tubes culte "Ikialasoa", "Eh Doda e", "Raiso amin-kafaliana" repris en chœur par un public conquis. Pourtant, certaines répétitions de refrains ont alourdi le rythme et donné un aspect mécanique à certaines séquences.
L'artiste a voulu jouer la carte de l'éclectisme : du slow romantique au Hira Gasy, en passant par des accents de hip-hop urbain. Une diversité saluée, mais qui a parfois débordé, donnant au spectacle un air de trop-plein, où l'intensité se perdait.
Malgré ces quelques longueurs, l'émotion était au rendez-vous. Le public, de toutes générations, chantait, dansait, vibrait. La performance du groupe Tsingory sur "Mbarakaly" a été très applaudie, tout comme celle des Mpihira Gasy, qui ont offert une parenthèse patrimoniale touchante.
Nicole Rafalimananjara