La Banque centrale de Madagascar lance de nouveaux billets de 10 000 et 20 000 ariary, dotés de dispositifs de sécurité renforcés, tout en maintenant la validité des anciennes coupures.
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Les billets de 10 000 et de 20 000 ariary en circulation sont toujours valides. |
La Banque centrale de Madagascar (BFM) a récemment mis en circulation des billets actualisés de 10 000 et 20 000 ariary. Bien que le design général reste proche de la série précédente, ces nouvelles coupures intègrent un fil de sécurité bicolore vert et rouge, ainsi que quelques modifications d’impression destinées à renforcer la lutte contre la contrefaçon.
« Ces nouvelles coupures ont été conçues pour offrir une sécurité accrue tout en conservant l’aspect familier des billets que les citoyens utilisent au quotidien », explique un responsable de la BFM.
La grande nouveauté réside dans la signature figurant sur ces billets : celle du gouverneur actuel, Aivo Handriatiana Andrianarivelo, en fonction depuis le 3 février 2023. Les anciens billets, portant la signature de l’ancien gouverneur, Alain Hervé Rasolofondraibe, restent toutefois valables. « Les billets précédemment émis continuent d’avoir cours légal, il n’y a donc aucun impact pour les commerçants ou les particuliers », précise le même responsable.
Commandes
Le billet de 20 000 ariary, dans sa version actuelle, appartient à la série NG17, lancée le 17 juillet 2017. Cette refonte visait à moderniser l’apparence des billets et à renforcer leur sécurité.
« Chaque coupure valorise notre patrimoine naturel et culturel, tout en intégrant des dispositifs de sécurité avancés », souligne l’expert.
La BFM commande régulièrement de nouveaux billets, en général une à deux fois par an. La fréquence varie selon les besoins en circulation, l’usure des billets, la croissance économique ou encore l’inflation. « Nous ajustons nos commandes en fonction de la demande de liquidité et de l’état des billets en circulation », explique un représentant de la BFM.
Les billets ont une durée de vie limitée, de six mois à cinq ans selon la coupure et le matériau utilisé, qu’il s’agisse de papier ou de polymère. Certaines commandes interviennent également lors du lancement de nouvelles coupures ou pour des billets commémoratifs.
La production des billets est un processus complexe, incluant conception, impression, contrôle qualité et livraison. « Nous faisons appel à des imprimeries spécialisées à l’international afin de garantir la sécurité et la qualité de chaque billet », précise le responsable.
Pour les citoyens et commerçants, cette mise à jour n’a aucun impact sur l’usage quotidien : les anciens billets restent valables. « L’objectif est de moderniser la monnaie, de renforcer sa sécurité et de répondre aux besoins économiques du pays, tout en maintenant la confiance du public », conclut-il.
Irina Tsimijaly