CEPE 2025 - Près de 600 000 candidats attendus à l’examen officiel à Madagascar

Le Certificat d’Études Primaires Élémentaires (CEPE), premier examen officiel de l’année scolaire 2025 à Madagascar, débute ce mardi. Avec plus de 571 000 candidats inscrits, dont une centaine en situation de handicap, les chiffres battent un nouveau record. Focus sur les enjeux et les préparatifs.

Des candidats à l’examen du CEPE en 2024 au CEG Antanimena.

CEPE 2025 : Madagascar enregistre une hausse record du nombre de candidats

Le premier examen officiel de la session 2025 aura lieu ce mardi 17 juin à Madagascar. Il s’agit du Certificat d’Études Primaires Élémentaires (CEPE), un passage obligatoire pour les élèves de fin de cycle primaire. Cette année, 571 367 candidats sont inscrits à l’échelle nationale, contre 529 000 en 2024 et 515 000 en 2023. Parmi eux, 115 sont en situation de handicap, dont 11 non-voyants et 7 malvoyants.

Des politiques éducatives qui portent leurs fruits

Cette croissance est le fruit des politiques publiques mises en place pour favoriser l’accès à l’éducation. Selon le sociologue Jean Aimé Randriamiantrarivo, « cette hausse s’explique principalement par les politiques publiques d’accessibilité, notamment l’exonération des droits d’inscription et la distribution de kits scolaires, qui ont créé un double effet d’entraînement dépassant les prévisions officielles ». Ces mesures auraient permis d’atteindre un taux de scolarisation net de plus de 95 % dans l’enseignement primaire.

Il souligne également un changement de perception au sein des familles : « L’éducation formelle est désormais perçue comme un investissement nécessaire pour l’avenir des enfants, marquant une rupture avec certaines pratiques traditionnelles. »

Un défi de qualité malgré le succès quantitatif

Toutefois, ce succès quantitatif masque des problèmes de fond. Le même sociologue alerte : « La quasi-totalité des élèves en fin de primaire entrent au collège en situation d’illettrisme, selon un rapport de la Banque mondiale de 2024. » Cette situation souligne l’importance d’une réforme qualitative pour que cette scolarisation de masse devienne une acquisition réelle de compétences fondamentales.

Une logistique d’envergure pour l’examen

Le ministère de l’Éducation nationale a mis en place un dispositif conséquent : 2 088 centres d’examen et 15 737 salles sont prévus pour accueillir tous les candidats. L’appel des élèves débutera à 7 heures du matin, suivi du démarrage des épreuves à 8 heures.

Les candidats des régions d’altitude — Analamanga, Vakinankaratra et Matsiatra Ambony — devront se préparer à des températures fraîches : entre 11 et 20 °C à Antananarivo, 8 et 22 °C à Antsirabe, et 11 et 21 °C à Fianarantsoa, selon les prévisions météorologiques du jour.

Conseils de dernière minute

Même à la veille de l’examen, quelques révisions ciblées peuvent faire la différence. Ny Vololona Ramboasolo, enseignante de 7e, recommande : « Il est important que les candidats aient une bonne culture générale de leur région, car les sujets sont régionaux. Il faut bien lire les énoncés. S’il ne sait pas répondre à une question, il faut passer à la suivante et y revenir plus tard. »

Miangaly Ralitera

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