Plusieurs stations-service d’Antananarivo étaient à sec ce lundi, notamment à Ambohimangakely, Iavoloha ou Bypass. Pourtant, les autorités écartent toute pénurie. Le carburant serait bien disponible, mais bloqué entre Toamasina et la capitale à cause de problèmes logistiques.
« Il n’y a pas de manque de produits. Les stocks existent. Le problème se situe au niveau du transport entre Toamasina et Antananarivo », affirme Cydolain Raveloson, directeur de la Réglementation et de la Coordination, et directeur général par intérim de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).
Les difficultés s’expliquent par l’état dégradé de la RN2, principale voie de ravitaillement. « Les camions ont du mal à faire la route. Nous sommes obligés de procéder à des livraisons directes, ce qui ralentit tout», confirme le gérant d’une station à Ankorondrano.
Sur le terrain, les automobilistes s’impatientent. « Cela fait deux jours que je cherche de l’essence, les stations sont toutes fermées », témoigne un chauffeur de taxi à Ambodivona.
En toile de fond, les tensions internationales entre l’Iran et les États-Unis inquiètent. « Madagascar subit aussi cette situation », admet Cydolain Raveloson. « Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact, particulièrement sur les prix. »
En attendant, les stations-service tournent au ralenti. Le carburant existe, mais son acheminement jusqu’à la capitale reste compromis. Une logistique défaillante qui, une fois de plus, expose la fragilité du système d’approvisionnement national.
Irina Tsimijaly