BOENY - La campagne d’exportation de black-eyes ouverte

Les membres du comité technique de la filière Black-eyes.

La filière black-eyes est une filière porteuse dans le développement de l’économie de la région Boeny depuis plusieurs années. Le black-eyes est l’une des variétés de haricot sec («lojy ») cultivées à Madagascar. Connu aussi sous le nom de niébé, c’est une légumineuse herbacée tropicale appartenant à l’espèce « Vigna unguiculata ».

« Selon l’arrêté du comité technique, le lancement de la campagne du black-eyes est officiellement ouvert depuis le 30 mai dans la région Boeny. La collecte, le commerce et l’exportation de black-eyes sont ainsi autorisés », annonce le directeur de cabinet de la région Boeny.

« L’année dernière, une baisse de production de 20 % a été constatée par rapport aux dernières campagnes successives. En 2024, la production était de 18 000 tonnes. Madagascar exporte vers les pays du Golfe Persique, l’Inde, la Chine, les Émirats arabes unis ainsi que la Turquie. Cette baisse est due au retour de quelques conteneurs vers Madagascar : des résidus de pesticides ont été détectés dans les produits exportés vers le marché extérieur. L’utilisation de produits chimiques pour protéger les plantations de black-eyes contre les insectes nuisibles est encore pratiquée. L’application technique de ces produits est à revoir », explique le responsable de la plateforme.

Régularisation

Selon les statistiques de la Chambre de commserce et d’industrie de Mahajanga, 24 000 tonnes avaient été exportées en 2021. La production a baissé à 21 000 tonnes en 2022. Celle de 2023 s’élevait à 19 000 tonnes.

L’ouverture de la campagne marque surtout le moment de procéder à la régularisation des dossiers. La direction régionale de l’Industrialisation et du Commerce de Boeny a proposé son aide pour accompagner les procédures d’exportation. « Le marché européen n’est pas le seul débouché pour l’exportation : elle est désormais ouverte au marché de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) », ajoute le directeur régional de l’Industrialisation de Boeny.

Les agriculteurs doivent utiliser des pesticides conformes aux normes afin d’éviter le refoulement des marchandises vers leur pays d’origine, comme cela s’est produit en 2024 à la suite de la détection de résidus de pesticides. L’année passée, l’une des principales causes évoquées de la baisse de production était la mauvaise qualité des semences. Les graines produites sont de plus en plus petites et la durée de plantation devient trop longue.

Pour rappel, la région Boeny compte une trentaine d’exportateurs. Les membres de la plateforme de la filière sont composés de commerçants de semences et de pesticides, d’agriculteurs et de paysans, ainsi que de collecteurs, d’exportateurs et de représentants de l’administration.

Vero Andrianarisoa

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