Le navire vraquier Amory a échoué à l’entrée de la baie d’Antsiranana mais n’a pas causé de pollution marine.Un incident technique serait à l’origine.
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| Le navire « Amory « reste immobilisé sur le banc de corail de la mer d’émeraude. |
Près de dix ans après l’échouement du pétrolier Tromsø en avril 2014, un nouvel incident maritime s’est produit à l’entrée de la baie d’Antsiranana, dans la zone du récif corallien voisin de l’îlot de la Mer d’Émeraude. Cette fois-ci, il s’agit du Amory, un imposant vraquier de 125 mètres, battant pavillon malgache, construit en 1986.
Le navire, en provenance de Toamasina, transportait de la marchandise et servait également de guide pour un autre bâtiment. Il s’est retrouvé immobilisé dimanche dernier, victime d’une panne moteur. Poussé par les vents violents du Varatraza — les alizés caractéristiques du nord de Madagascar — il a dérivé jusqu’à heurter un banc de corail.
Selon le capitaine de vaisseau Gishlain Ramorasata, commandant de la Base navale d’Antsiranana (BANA), l’échouement ne présente pas de risque environnemental immédiat. Le Amory ne contenait ni hydrocarbures ni substances dangereuses. « Le risque de pollution est écarté », a-t-il affirmé, en sa qualité de technicien de l’opération OLEP, organe en charge de la lutte contre les pollutions marines.
Sains et saufs
Les vingt-deux membres d’équipage sont sains et saufs, et ont été maintenus à bord dans des conditions jugées sûres.
L’événement a rapidement attiré l’attention des habitants du littoral, venus en nombre observer le colosse d’acier échoué à quelques encablures de la plage. Certains y voient déjà une curiosité touristique temporaire.
Mais les opérations de déséchouement s’annoncent complexes. La zone peu profonde complique l’accès des remorqueurs et impose des moyens logistiques adaptés. « L’opération s’annonce délicate, en raison des conditions météorologiques défavorables, notamment les vents qui soufflent très fort actuellement », a précisé le commandant de la BANA. La suite dépend désormais des décisions de l’armateur.
Raheriniaina