TRANSPORTS EN COMMUN - L’exaspération des usagers grandit

Des transporteurs ne respectent pas les dispositions du cahier des charges.

Le service de transport collectif dans la capitale continue de susciter une vive insatisfaction. Les critiques se font de plus en plus nombreuses.

Les griefs des voyageurs, qu’ils empruntent les lignes urbaines ou suburbaines, s’accumulent face à la détérioration de la qualité. Certains partagent leur ras-le-bol sur les réseaux sociaux, d’autres interpellent directement les autorités.

Jeudi matin, une mère de famille a publié sur Facebook son expérience à bord du bus de la ligne Météo 147. Elle était accompagnée de ses trois enfants âgés de 11, 7 et 3 ans. Selon son récit, le conducteur a démarré sans attendre que tout le monde soit monté, laissant l’aîné sur le trottoir. Malgré ses appels insistants, le véhicule n’a pas immédiatement ralenti… L’un des enfants a dû descendre en urgence, tandis que le plus jeune a été violemment poussé hors du bus par le receveur. Des effets personnels ont été perdus dans la panique.

Ce genre d’incident n’est pas isolé. De nombreux témoignages font état de situations similaires. « Les retours négatifs, nous en recevons presque tous les jours », confie une source au sein d’une coopérative. Les manquements les plus courants concernent le non-respect des passagers, les demi-tours intempestifs, la vitesse excessive et le non-respect des horaires, notamment l’obligation d’assurer le service jusqu’à 20 h 30. « Dès 18 heures, il devient difficile de trouver un bus à Antananarivo, surtout pour nous qui habitons loin du centre », déplore Tolotra Andriamparany, résident de Village Famonjena à Bongatsara et employé en ville.

Pourtant, les obligations sont claires : les transporteurs doivent garantir la sécurité, assurer la ponctualité et fournir un service satisfaisant. En cas de manquement, des mesures disciplinaires peuvent être prises à l’encontre du conducteur, du receveur, du propriétaire ou de la coopérative.

« Une grille de sanctions existe et elle est appliquée selon la gravité des faits. Cela peut aller d’un simple avertissement à une mise à pied, voire au retrait temporaire ou définitif de la licence ou de l’autorisation d’exploiter », précise une source auprès de l’Agence des Transports Terrestres (ATT).

Embouteillages permanents, arrêts surchargés, bus délabrés… la situation continue d’altérer le quotidien des citadins. Entre attentes interminables et conditions éprouvantes, la lassitude gagne du terrain.

L’ATT invite les usagers à noter les numéros d’immatriculation des véhicules fautifs pour faciliter les procédures de sanction.

Mialisoa Ida

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