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Aucune révision du ticket des transports n’est prévue pour le moment. |
Face à la montée des charges d’exploitation, plusieurs transporteurs, notamment sur les lignes nationales, envisagent une révision à la hausse des tarifs de taxi-brousse. Bien qu’aucune augmentation officielle ne soit encore annoncée, des projections tarifaires sont déjà discutées dans le secteur.
Les chauffeurs mettent en cause plusieurs facteurs cumulés qui affectent lourdement la rentabilité des trajets longue distance.
« La flambée récente du prix du carburant, combinée à la dégradation continue du réseau routier national, complique la rentabilité des trajets longue distance », explique Roger Hajason Ratefinanahary, chauffeur sur la ligne Antananarivo–Mandritsara, à la gare routière Makis Andohatapenaka.
À ces difficultés s’ajoute une forte inflation sur les pièces détachées.
« Un simple pneu nous coûte aujourd’hui près de 400 000 ariary, presque le double de ce qu’il valait il y a deux ans », témoigne Eddy Ruphin, qui opère sur la ligne Antananarivo–Toamasina.
Cette situation est également observée par les membres des coopératives de transport. « Avec le prix du carburant en constante hausse, l’entretien des véhicules devient hors de prix. Et les routes sont toujours aussi dégradées. Il est de plus en plus difficile de maintenir les tarifs actuels sans travailler à perte », alerte Sahoby Ralinirina, guichetière sur la RN4.
Du côté des usagers, la crainte est palpable. « Si les prix continuent d’augmenter, je ne pourrai plus voyager aussi souvent qu’avant. On paie plus cher pour des services qui ne s’améliorent pas », confie Jessica Randrianasolo, commerçante effectuant régulièrement la liaison Toamasina–Antananarivo, rencontrée hier à la gare Makis Andohatapenaka.
Cependant, les instances représentatives du secteur tempèrent ces inquiétudes. « En raison de la basse saison, marquée par une faible affluence, les tarifs restent inchangés. Il ne s’agit pour l’instant que de projections », précise Nirina Mamitiana Ratsimihamba, premier vice-président du CPCTRV (Collectif des Présidents des Coopératives de Transports Routiers des Voyageurs).
D’autres responsables de coopératives confirment cette stabilité et soulignent que la concurrence reste vive. « Pour l’instant, aucune hausse n’est appliquée. Au contraire, certains voyageurs marchandent pour obtenir des tarifs plus bas », affirment-ils. De plus, une source autorisée auprès du ministère des Transports et de la Météorologie confirme également qu’aucune hausse du prix des transports n’est prévue pour le moment.
Mialisoa Ida