SECTEUR EXTRACTIF - Les ressources minières érigées en “clé du développement”

Le site de Base Toliara.

Pour le chef de l’État, l’exploitation appropriée des ressources minières est la clé de l’essor économique du pays. Un postulat sur lequel il table pour défendre le projet Base Toliara.

La clé de l’essor du développement. C’est ainsi qu’Andry Rajoelina, président de la République, parle des enjeux de l’exploitation des ressources minières du pays.

«La maîtrise et l’exploitation de façon appropriée de nos richesses minières est la clé de notre développement économique, pas les aides venant des bailleurs traditionnels», déclare le chef de l’État dans l’interview diffusée à la radio et la télévision nationales, hier. Des propos qu’il a utilisés comme entrée en matière à sa réponse à une question sur le projet Base Toliara. Il a ajouté : «Avec trois ou quatre projets comme Base Toliara, nous n’aurions plus besoin des aides étrangères.»

Base Toliara sera le 3e plus grand projet d’exploitation minière qui sera conduit à Madagascar. Suspendu en 2019, l’État a autorisé sa reprise en novembre 2024. Une autorisation accordée après des «études effectuées par des comités d’experts», affirme le Président. Un feu vert accordé après des négociations qu’il a lui-même conduites, ajoute-t-il. Toutefois, le projet fait face à une vive contestation d’une partie des habitants de la zone concernée.

Un exemple

Le chef de l’État érige Base Toliara comme un exemple de projet d’exploitation minière appropriée et allant dans le sens des intérêts du pays, de la région d’implantation et de ses habitants. Face aux appréhensions sur le volet sanitaire, il soutient : «Je n’aurais jamais accepté un projet qui présenterait un danger pour les Malgaches.» À ceux qui affirment que des commissions auraient été perçues en échange de l’autorisation étatique, il atteste que «rien de plus que ce qui est inscrit dans l’accord n’a été perçu».

En annonçant qu’il compte se rendre à Toliara, le président de la République fait part de son intention d’expliquer de vive voix aux habitants de la zone concernée le projet Base Toliara. Aux acteurs politiques, il rappelle que l’accord y afférent sera présenté devant le Parlement pour une ratification. «Tout ce qui concerne le projet y est inscrit», affirme-t-il. Un revenu annuel de 180 millions de dollars lorsque l’exploitation démarrera, et des taxes s’élevant en tout à 5 milliards de dollars, en plus des projets communautaires, sont mis en avant.

Garry Fabrice Ranaivoson

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